Depuis sa nomination le 6 décembre 2017 comme nouveau chef du SPVM, Martin Prud’homme semble avoir finalement entamé des actions de changement pour son service de police. En effet, Prud’homme a annoncé à son équipe qu’il allait abolir le grade d’assistant-directeur. Alors que l’ancien chef du SPVM, Philippe Pichet, était secondé par une équipe de 11 hauts gradés, dont trois directeurs adjoints et huit assistants-directeurs, désormais il n’y aura que quatre directeurs adjoints. C’est une action d’éclat qui fait sans doute partie de la promesse que le nouveau chef avait faite de «faire un grand ménage» au SPVM. De plus, la semaine dernière, il avait dit à l’hôtel de ville qu’«Il faut revenir à la mission première du service de police, le terrain. Si je peux identifier des postes de cadres et récupérer des policiers pour les ramener sur le terrain, c’est ce que je vais faire».

Une grande économie

Il va de soi que le grand ménage au SPVM, avec l’abolition de sept postes de hauts gradés, représente beaucoup d’économies. En effet, un poste de haut gradé était payé environs 200 000$ par année et ainsi, les sept personnes visées par l’abolition sont rétrogradés. Dans cette optique, il est probable que le SPVM utilise ces économies afin d’engager davantage de patrouilleurs sur le terrain, s’il souhaite concrétiser son plan d’action.

Confiance

Durant l’hiver 2017, le SPVM avait fait face à un scandale lorsqu’il fut découvert qu’il y avait des allégations de fabrication de preuve. À cet égard, les premières actions fait part le nouveau chef du SPVM visaient d’abord à ramener la confiance au sein de son équipe de policiers. En effet, il a promis « une équipe efficace en laquelle vous pourrez avoir confiance » lorsqu’il s’est adressé aux 4000 policiers du SPVM. Ainsi, les actions entamées par Martin Prud’homme  montre clairement une volonté d’inspirer confiance comme nouveau chef du SPVM.

Nouvelle structure organisationnelle

Le nouveau chef du SPVM a aussi d’autres projets en réserve pour son service de police. En fait, il souhaite mettre fin aux «chicanes» internes en amenant une nouvelle structure organisationnelle. À ce sujet, dans le passé, la gendarmerie ainsi que les enquêtes étaient regroupées ensemble dans la même fonction administrative. Par conséquent, il y existait une rivalité et une guerre de pouvoir entre les deux fonctions puisque chacun souhaitait montrer leur importance. Depuis son arrivée, Prud’homme a rapidement remarqué qu’il existait une problématique à l’interne et qu’il devait trouver des solutions. Ainsi, le SPVM sera maintenant géré en quatre grandes directions administratives: les enquêtes criminelles, la gendarmerie, les services corporatifs et les normes professionnelles. À cet égard, cette réforme organisationnelle pour le SPVM a pour but premier de minimiser les conflits à l’interne et d’améliorer l’environnement de travail du SPVM. Bref, il est clair que Prud’homme amène un vent de changement au SPVM.

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