Une douanière arrêtée pour contrebande dit avoir été manipulée par son ex-amant

Lacolle est un petit village qui fait rarement les nouvelles, juste à côté de la frontière américaine, et qui a plusieurs postes de douane. Donc, lorsque la nouvelle qu’une douanière de leur village s’était fait arrêter pour contrebande, le village de Lacolle a été surpris du scandale. Le 2 décembre 2014, Stéfanie McClelland, employée par l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), a manqué à son devoir lorsqu’elle a sciemment laissé entrer un véhicule transportant près de 200kg de cocaïne au Canada.

La voiture en question était suspecte- une alerte interne avait été lancée contre la voiture. De plus, le véhicule s’est engagé dans la file Nexus (la ligne rapide), même si le conducteur ne possédait pas de carte lui permettent l’accès à cette voie. Madame McClelland a laissé entrer le véhicule au Canada après quelques questions sommaires. De plus, les drogues se trouvaient sur la banquette arrière de la voiture en pleine vue.

L’article « une douanière arrêtée pour contrebande dit avoir été manipulée par son ex-amant » publié le vendredi 12 mai 2017 par Radio-Canada met l’accent sur l’interrogation et la peine possible. L’interrogation, a été filmée, procédure standard. De cette façon, l’interrogation peut être utilisée lors du procès. De plus, cet enregistrement démontre que la suspecte a été interrogée d’une manière juste et équitable.

Stéphanie McClelland a été interrogé par le Corporal René Desfossés de la Gendarmerie Royale de Canada (GRC) pendant près de huit heures. Elle nie au début de l’interrogation d’avoir eu beaucoup de contacts avec Solinder Dhingra (l’homme qui aurait « importé » la drogue en question) mais revient sur ses paroles assez vite: «j’ai été naïve, j’ai été stupide, je lui ai fait confiance. Je pensais que c’était un bon ami. C’est mon erreur». De plus, elle admet durant son interrogation avoir été la maîtresse de Solinder Dhingra pendant quelques mois et qu’ils seraient restés des amis par la suite.

Le conducteur du véhicule Gregory Singh, un homme de confiance de Solinder Dhingra, « aurait déclaré à la GRC qu’il avait été payé 10000$ pour faire entrer la drogue, une « job sans risques » puisqu’il s’était fait dire à quelle guérite passer ». Les paroles de Gregory Singh, rapporté par la Gendarmerie Royale du Canada, n’ont pas été utilisées comme preuves pendant le procès, mais ont été utilisées par la Gendarmerie Royale du Canada pendant l’interrogation de Stéfanie McClelland. C’est une technique d’interrogation qui a pour but de faire le suspect se blâmer lui-même.

Une autre technique utilisée dans l’interrogation de la douanière est de donner des raisons valables des réactions du suspect. Cette technique aide à établir une relation « d’empathie » (réelle ou non) entre l’interrogateur et le suspect. Le suspect est alors plus apte à expliquer son rôle dans le crime. Le corporal René Desfossés explique que le gain potentiel d’argent (pot -de -vin) aurait pu lui faire briser son serment puisqu’ elle est monoparentale, a quatre enfants, et une hypothèque (donc à potentiellement des difficultés financières). Cette technique met le suspect en confiance puisque celui-ci se sent compris et a tendance à avouer ses méfaits.

Le cas de Stéfanie McClelland a longtemps fait les nouvelles dans le village de Lacolle et les villages avoisinants Près de 200kg de cocaïne entrée en contrebande au Canada en un voyage est définitivement une saisie importante, digne de publicité. Mais ce qui a répandu largement cette nouvelle, c’est la consternation des citoyens des villages environnants.

Essentiellement, c’est une situation scandaleuse puisque l’acte criminel a été perpétré par une personne assermentée. Ceci est clairement démontré dans l’article « Onze ans de pénitencier pour l’ex-douanière Stéfanie McClelland » publié le mardi le 27 juin 2017 par Radio-Canada. « Elle fut reconnue coupable, le 19 mai 2017, de trois chefs d’accusation pesant contre elle : c’est-à-dire importation de cocaïne, contrebande et abus de confiance. » Ce qui démontre l’importance portée au serment et comment pour un même crime la personne qui est supposée en savoir plus/ ou avoir prêté serment va être jugée plus sévèrement que celle qui fait partie de la population générale et qui ne sait pas mieux.