Un ex-policier de Québec coupable de 4 chefs d’accusation
À l’automne dernier, l’ex-policier de la police de Québec Jean-Bernard Lajoie a été déclaré coupable de plusieurs chefs d’accusation au palais de justice de Québec. Le magistrat a conclu que la poursuite avait réussi à prouver hors de tout doute raisonnable que monsieur Lajoie était bel et bien coupable des chefs d’accusation qui pesaient contre lui depuis 2015 soit l’utilisation non justifiée d’un ordinateur, d’abus de confiance et de trafic de cocaïne.
Ce dernier a utilisé le Centre de renseignements policiers du Québec (CRPQ) pour faire 38 vérifications à des fins personnelles. Certaines sur sa propre plaque d’immatriculation, et d’autres recherches sur des individus dont il était en relation. Dans un article du Soleil, ce dernier affirme que ses recherches étaient dans le but de savoir si ses collègues avaient repéré son véhicule lors d’un achat de drogue. En effet, ce jeune policier confirme avoir vécu une rupture amoureuse très difficile, et à la suite de cet évènement Lajoie a commencé à consommer des stupéfiants. Par contre, cela n’explique en rien l’utilisation inapproprié de la CRPQ. Selon Jean Trudel, responsable des affaires internes de la SPVQ, cet homme accusé n’avait aucune raison d’aller chercher ces informations. De plus, ces vérifications étant contraire aux directives du SPVQ ont donc mené à des accusations criminelles. Puisque l’agent en question viole les règles internes de l’organisation, son geste est qualifié de mauvaise conduite selon les formes de corruption de M.Punch.
Ainsi, dans l’article du Journal de Québec, le juge Robert Sansfaçon se prononce : la preuve qui lui a été présentée lui permet de conclure que l’ex-policier a agi de manière « consciente et volontaire » pour poser des actes «prohibés» et «malhonnêtes», et il a aussi trahi la confiance du public à l’égard de son titre d’agent de la paix.
Malheureusement, ici il n’est pas seulement question de mauvaise conduite comme mentionné précédemment, mais aussi de criminalité policière. Par criminalité policière, c’est que l’agent a profité de sa position de pouvoir pour violer la loi, plus précisément, il a profité de son accès au CRPQ pour avoir des renseignements confidentiels.
Puisque les policiers jouissent de certains pouvoirs qui sont propres à leur travail, les citoyens ont des attentes très élevées envers ceux-ci. En effet, un agent de la paix est une des fonctions les plus respectées et valorisées par la société. C’est pourquoi nous avons beaucoup d’attente à leur égard. Chaque citoyen a son point de vue sur le niveau de contrôle et la nature des services que devrait produire la police. On ne pense pas tous de la même façon, par contre en tant qu’officier qui s’assure de l’application de la loi, on s’attend à ce qu’ils la respectent eux-mêmes. Selon Jones, peu importe les différences conceptuelles et/ou culturelles, il y a des standards minimaux auxquels on s’attend d’une police en contexte démocratique tel que l’égalité, la pertinence des services, la sensibilité, la décentralisation du pouvoir, la transparence, la correction et la participation.
Évidemment, le bon travail des policiers fait moins souvent la page couverture que les policiers corrompus. Beaucoup plus de nouvelles sont par rapport aux infractions que les policiers ont commises, et peu dans le cas du bon travail que les policiers effectuent tous les jours, comme par exemple l’histoire de Jude Frantz Valminor. En effet, ce jeune homme avait été intercepté par deux policiers et il avait offert quelques milliers de dollars en échange de sa libération. Les deux policiers n’ont pas accepté la tentative de corruption du jeune homme. Ici, il était question de corruption classique, telle que définie depuis toujours, c’est-à-dire de faire quelque chose en échange d’un cadeau ou de rémunération ; libérer la personne en échange d’un montant d’argent. Malheureusement, les histoires comme celles-ci sont beaucoup plus méconnues du public que celle de Jean-Bernard Lajoie. Les médias y jouent une grande place puisqu’ils influencent l’opinion publique comme ils le veulent, ce qui contribue à faire augmenter la peur du crime. Les citoyens sont alors choqués de nouvelles de corruption incluant des policiers, et donc le sentiment de confiance envers les policiers diminue grandement.