Présence policière accrue aux abords des sentiers de motoneige

Suite à plusieurs malencontreux incidents survenus depuis le début de la saison de motoneige, la Sûreté du Québec a décidé d’augmenter les effectifs de ses patrouilleurs sur les sentiers de motoneige. Pendant la saison hivernale, les accidents sur ces sentiers sont les principales causes de décès et plus particulièrement les décès causés par les infractions suivantes : omission de céder le passage ou d’effectuer un arrêt obligatoire. Le but de cette présence policière accrue est « d’améliorer la sécurité des conducteurs, tant sur les routes que dans les sentiers, de veiller au respect de la signalisation et des règles de circulation sur les chemins publics par les utilisateurs de véhicules hors route et les automobilistes à l’approche des sentiers ».  Ces patrouilles s’effectueront en véhicule de patrouille, en motoneige et en quad, toutes les heures de la journée et de la nuit.

Ce qui sera ciblé lors de ces patrouilles sera la vitesse imprudente, ainsi que la capacité de conduite affaiblie par l’alcool ou la drogue. Les policiers de la Sûreté du Québec sensibiliseront et interviendront aussi dans les établissements licenciés à proximité des sentiers, là où les arrêts par les adeptes de cette activité hivernale sont plus fréquents. Toute infraction commise en vertu du Code criminel, du Code de la sécurité routière et de la Loi sur les véhicules hors route sera sanctionnée. Ces patrouilles s’ajoutent à une opération nationale qui a eu lieu lors des Journées portes ouvertes de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ). D’ailleurs, les agents de surveillance de sentier de la FCMQ et ceux de la Fédération québécoise des clubs quads seront des partenaires essentiels à la Sûreté du Québec.

Suite à ces patrouilles, la Sûreté du Québec entreprendra de sonder les citoyens quant à leur sentiment de sécurité sur les sentiers récréotouristiques. Le sondage vise à évaluer les impacts des actions mises en place. Les patrouilles du Plan d’action récréotouristique sont en continuité avec le principe du maintien de l’ordre, objectif visé par la police. En voulant assurer une sécurité sur les sentiers, tout en mesurant leur sentiment de sécurité par le biais d’un sondage, la police désire offrir une qualité de vie aux citoyens en leur assurant des espaces publics ordonnés, où il n’y aura pas de « conduites inopportunes ». Les symboles, tels que l’omission de céder le passage, un arrêt obligatoire non effectué ou un adepte en état d’ébriété sur les sentiers, sont les cibles lorsqu’on veut rassurer les citoyens et donc, réduire les insécurités et le désordre. Dans ces situations, les désordres seront majoritairement comportementaux, anormaux et illégaux, en fonction de l’infraction visée.

Cette forme de maintien de l’ordre, ou « police intensive », s’attaque à tous les désordres, qu’ils soient minimes ou plus importants : c’est la police de la tolérance zéro. Un élément important de la tolérance zéro est la surveillance massive sur les sentiers récréotouristiques. Cette surveillance se traduit par l’augmentation des ressources humaines, l’augmentation des types de patrouilles (à pied, en voiture, en motoneige et en quad) et l’identification d’établissements licenciés, dans lesquels la prévention sera plus importante, de par les visites des policiers.

Mais au-delà des efforts déployés par les patrouilleurs pour faire diminuer les risques sur les pistes, les résultats du sondage peuvent être tributaires de plusieurs choses, notamment des nouvelles médiatiques. Les médias couvrent les plus grosses affaires – dans ce cas-ci, ce pourrait être des arrestations avec facultés affaiblies ayant causé la mort – et c’est ce qui est le plus présent dans l’esprit populaire. Ainsi, ils déforment la réalité et maintiennent un sentiment d’insécurité. Les citoyens  qui répondront au sondage peuvent être grandement influencés par les incidents médiatisés qui surviendront cette saison et évaluer que leur qualité de vie sur les sentiers récréotouristiques est inférieure qu’elle ne l’est réellement.