L’Université Laval enquête sur des présumés cas d’intoxication au GHB
Depuis le mois d’octobre dernier, l’Université Laval, avec l’aide de la police de Québec, mène une enquête à l’intérieur même de l’école d’étude supérieure sur les présumés cas d’intoxication au GHB. Cette drogue aurait fait huit victimes étudiantes en médecine lors des activités d’accueil et d’intégration au mois de septembre. Une étudiante aurait été hospitalisée suite à la participation à une fête d’étudiants de médecine. Elle aurait eu une perte de mémoire totale et cela pendant une bonne partie de la nuit. L’enquête s’est commencée après un signalement au service de sécurité privée et de prévention de l’Université Laval. Une plainte peut être faite par un citoyen, comme c’est le cas présentement, ou par un policier. La mission du service de sécurité privé et de prévention de l’Université Laval est de s’assurer que la communauté universitaire, c’est-à-dire les étudiants et les employés soient en sécurité. C’est aussi de s’assurer que les étudiants réalisent leur but, qui est d’être diplômé. Le service de sécurité privé de l’Université Laval travaille parfois en collaboration avec la police de Québec lors d’enquêtes criminelles. Ils partagent leurs connaissances sur le sujet, font de la planification lors d’opérations importantes, font certaines interventions conjointement et s’offrent mutuellement du support. L’événement en particulier se serait passé sur le campus.
Depuis les deux dernières années, la sécurité privée de l’Université Laval a multiplié les incitatives afin de prévenir les excédents lors des fêtes d’accueil et d’intégration. La sécurité ainsi que l’encadrement ont été resserrée. Il y a maintenant des formations obligatoires sur la violence sexuelle et comment la prévenir pour tous les étudiants qui organisent ses activités. Malgré cela, des événements comme ceux qui sont arrivé au mois d’octobre se produisent encore. Que devons-nous faire de plus ? Empêcher les étudiants de faire des activités d’accueil et d’intégration ?
Dernièrement, deux nouveaux signalements ont été fait auprès de la sécurité privée et de prévention de l’Université Laval. Selon les informations que nous avons, un événement se serait passé à l’intérieur du campus et un à l’extérieur. D’autres substances pourraient être en cause autre que le GHB. L’enquête est toujours en cours. En plus des formations sur la violence sexuelle déjà présentées aux étudiants organisateurs d’activités d’accueil et d’intégration, il va maintenant avoir des conférences d’experts spécifiquement sur le GHB. Une formation sera aussi offerte aux employés de l’Université Laval. De plus, une formation de ce que l’on appelle des « témoins actifs » sera offerte à tous les étudiants désirant la suivre. Ces témoins seront capables d’intervenir de manière subtile lors de situations qui pourraient mener à de la violence sexuelle, par exemple, la prise sans consentement de GHB. Les témoins sont très importants lors d’une enquête, qu’elle soit criminelle ou non. La rencontre de ces derniers est une des premières étapes de l’enquête. Les enquêteurs vont aussi récolter des preuves, des faits et des témoignages. Toutes ses informations vont être présentées devant le juge, s’il y a un procès. La présence de témoins reste la preuve la plus solide. C’est donc important que les étudiants qui ont vus des actes illégaux doivent reporter à la sécurité privée de l’université. Les formations de l’université seront-elles assez ? Les témoins peuvent être utiles, mais faut-il que les étudiant s’inscrivent à cette formation et qu’il y en aille assez pour couvrir les différentes fêtes de l’université.
Au cours des cinq dernières années, trois autres plaintes formelles pour des cas d’intoxication au GHB ont été signalé auprès de la sécurité privée de l’Université Laval.
Le GHB, une drogue populaire au Québec
Depuis quelques années, le GHB, ou ce que l’on appelle aussi la «drogue du viol», est devenue de plus en plus populaire chez les jeunes adultes entre 18 et 30 ans. Il y a de plus en plus de demandes en thérapie pour des personnes dépendantes à cette drogue. En effet, avant, il y avait une demande aux six semaines et maintenant, il y a une demande à toutes les semaines, selon des intervenants dans le milieu. Pourquoi cette drogue est-elle en augmentation depuis quelques années ? Dans le monde de la drogue, il y a des modes. Il y a des périodes où cette drogue peut être très populaire et ne plus l’être plusieurs années ou mois plus tard, prenons, par exemple, le LSD, qui fut très populaire dans les années 1960. Le GHB est parfois utilisé pour faciliter la violence sexuelle. En effet, si nous mélangeons cette drogue à de l’alcool, les effets peuvent être des amnésies partielles ou totales, comme a vécu l’étudiante de l’Université Laval. Le sevrage au GHB ressemble à celui de l’alcool. Il est aussi dangereux que celui-ci. Effectivement, il peut être mortel si une personne le fait sans encadrement par des professionnels. Il est donc recommandé de faire le sevrage de cette drogue dans un centre de thérapie.
En 2015, la police de Québec avait perquisitionné en Mauricie une résidence dont les habitants faisaient de la production de GHB. Cela avait bien inquiété les forces policières à l’époque, puisqu’une grande quantité de cette drogue était produite et distribuée dans les villes. h