Possibilité d’espionnage à distance par la police de Montréal

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a été interrogé dernièrement sur son utilisation d’appareils nommés « intercepteurs d’IMSI » et n’a pas affirmé ni dénié de s’en servir ce qui laisse le conseil municipal de la ville assez perplexe.

Les intercepteurs d’IMSI sont des appareils de surveillance permettent d’intercepter des communications mobiles à distance souvent dans le but d’obtenir des informations ou de suivre les mouvements de certains individus.

Le SPVM n’a pas voulu répondre à la question sur le sujet, en disant que cela pourrait exposer certaines techniques d’enquêtes.

Parallèlement, l’utilisation d’intercepteurs d’IMSI par la police de New York en 2017 a été qualifiée de pratique inconstitutionnelle, ce qui pourrait sans doute être le cas à Montréal.

Selon le porte-parole de l’opposition en ce qui concerne la sécurité publique, monsieur Abdelhaq Sari, tout citoyen a le droit de savoir si la police de Montréal utilise ces appareils ou non, puisque cela les concerne.

Avec la technologie qui évolue de plus en plus, il est tout à fait normal que la police en fasse usage. Effectivement la police au Canada possède et utilise différents types de technologies, que ce soit en matière d’armes, par exemple, avec les projectiles ou bien le Taser, ou de technologies de surveillance par exemple, avec la vidéosurveillance.

La technologie dans notre société

Il est certain que le fait que la technologie soit de plus en plus développée fait en sorte que les Services de police l’utilisent de plus en plus, mais il est également possible d’affirmer que l’utilisation massive de ces technologies vient de la société de risque dans laquelle nous vivons. Puisque nous avons une vision qui implique que chaque comportement est risqué, nous essayons de réduire ce risque le plus possible, en utilisation de façon importante, les différentes technologies.

Il est possible d’expliquer cette théorie avec l’exemple de la vidéosurveillance et de l’effet panoptique du philosophe Jeremy Bentham. Ce dernier exprime que la population, ne sachant pas exactement où ni quand elle est surveillée, va toujours agir de manière exemplaire pour ne pas se faire prendre. C’est un bon exemple de réduction du risque.