Le partenariat: essentiel dans la réussite d’enquêtes policières
Comme nous le savons, l’organisation policière au Canada est plutôt décentralisée; chaque province possède leur propre loi de police et vise indépendamment l’une de l’autre l’application de celle-ci. Malgré la division locale et provinciale des services de police, ce système n’empêche pas la collaboration policière, bien au contraire. Rappelons-nous que ce type d’organisations d’une police décentralisée nous provient du modèle de police communautaire, qui a fait apparition dans les années 1980-1990 et, ce partenariat entre les services de sécurité publique ou privée est un fondement même de la police communautaire. Le modèle de police communautaire est emprunté des États-Unis et de la Grande-Bretagne, où cette réforme de l’organisation de la police fut bénéfique.
Il s’avère que le partenariat entre les différents services de police fut un élément essentiel dans le déroulement de la vaste opération « OBLIGER« , qui visait le démantèlement d’un important réseau de vols de voitures luxueuses et cargaisons, qui s’opéraient à la grandeur du Québec.
L’article rapporte que plus d’une centaine de policiers provenant de corps de police différents auraient participé au déroulement de l’enquête, de plus la GRC aurait également fourni un apport important dans le cadre de cette enquête, et ce même si elle est de juridiction fédérale. À la lumière de cet article, il apparaît que la coopération entre les différents services de police est primordiale dans la lutte contre la criminalité.
Toujours en suivant le modèle partenarial, il existe une panoplie d’exemples où la collaboration est mise de l’avant afin de maximiser l’efficacité des services de police (par exemple, avec la maison Jean-Lapointe).
En décembre 2000, le ministère de la Sécurité publique a publié une politique ministérielle sur l’élaboration du modèle de police communautaire et l’importance de l’aspect de collaboration comme objectif fondamental :
De plus, pour que ce virage puisse réussir et donner les résultats escomptés, il doit s’appuyer sur un véritable partenariat entre, d’une part, les organisations policières et, d’autre part, les citoyens, les municipalités et tous les organismes du milieu et intervenants préoccupés à l’échelle locale par les questions de sécurité publique. Pour plusieurs services policiers du Québec, ces partenariats sont à construire ou, à tout le moins, à formaliser.
Pour conclure, nous pouvons affirmer que la coopération entre les différents services de sécurité sont essentiels et doivent être entretenu dans les pratiques policières.