26 policiers tentent de se tailler une place dans le S.W.A.T.

Le Groupe d’Intervention du Service de police de l’agglomération de Longueil (SPAL) a accueilli vingt quatre policiers et deux policières pour un camp d’entrainement de six jours afin de recruté un(e) nouvel(le) agent(e) en ses rangs.

Image associée
Une des épreuves consiste à trainer un mannequin de 130 livres sur une distance de 50 mètres.
Photo : Ben Pelosse

Les 26 candidats sont mis à l’épreuve autant mentalement que physiquement. Ils commenceront par des épreuves dans la piscine du Stade olympique avec tout leur équipement pour tester leur endurance. Ils doivent également testé leur vertige et leur résistance dans une chambre à gaz lacrymogène. Ils seront aussi évidemment évalués sur la précision au tir avec différentes sortes d’armes à feu.

Les candidats sont poussés à leurs limites durant ce six jours pour «voir la vraie personnalité de chacun, leurs qualités brutes», explique le sergent Éric Audet. La troisième nuit, ils sont amenés dans une base militaire ou ils ne peuvent dormir que 45 minutes. Cette pratique vise à évaluer la prise de décision des candidats dans un état de stress et de fatigue extrême. Ce genre d’exercice mentalement éprouvant n’est réussi que par une minorité des agents. Après seulement trois jours au  »Bootcamp » presque la moitié des aspirants sont éliminés. Faire partie du quelque 1% des policiers québécois qui représentent le S.W.A.T. n’est certainement pas une tâche facile.

La principale mission des groupes d’intervention tactique (GTI) est de répondre à des situations à haut risque, principalement lors de siège ou de prise d’otages. Ils peuvent également intervenir comme soutient aux unités de police municipale de la Sûreté du Québec pour rétablir l’ordre durant une émeute ou pour aider lors d’une perquisition de drogue par exemple. Les membres du GTI sont formés pour tous types d’interventions, que ce soit l’assaut sur un bâtiment ou l’assaut maritime, le parachutisme ou le rappel héliporté, le déploiement avec le maître-chien, etc. C’est policiers sont mieux entrainés et davantage préparés à faire face à une situation où le risque d’échange de coup de feu est élevé. Ils sont considérés comme l’élite du corps policier, l’exemple du  »vrai travail de police ».

Image associée
Source : 020mag.com

La vision du  »vrai travail de police » n’a pas changé énormément au fil du temps. La majorité des policiers s’entendent toujours pour dire qu’un agent de police a comme mission principale d’arrêter les criminelles. Cependant, les moyens employés pour répondre à cet objectif a, quant à eux, beaucoup évolués. Les forces policières s’équipent de nouvelles technologies dans le but de facilité leurs interventions et pour réduire les risques encourues par leurs agents. Les groupes d’intervention tactique du Québec effectuent environ 400 missions de tous genres par années. Ils sont un exemple parfait de la militarisation des services de police. Ces unités paramilitaires sont armées jusqu’aux dents, formés au maniement de plusieurs armes à feu (pistolet mitrailleurs, calibre 5,56 mm, fusil de tireur d’élite, explosifs, etc). Elles utilisent aussi plusieurs technologies telles que les lunettes à vision nocturne, la caméra de fibre optique, des détecteurs de chaleur et des véhiculent blindés.

Cette militarisation peut malheureusement engendrer une exagération quant à la fréquence des interventions de ces unités autrefois dépêchés seulement en cas de crises majeures. Bien que certaines situations dangereuses requièrent sans aucun doute des effectifs plus spécialisés et mieux équipés, il faut se rappeler que les forces policières occupent un rôle de contrôle et de protection de la justice, non pas de neutralisation de cibles.