Intervention policière face aux manifestants en Tunisie

Sept ans après le début du printemps arabe, la révolution qui avait causé la chute du dictateur Zine al-Abidine Ben Ali, la Tunisie voit de nouvelles manifestations ravager le pays. C’est suite à la hausse des prix et aussi avec le nouveau budget d’austérité, qui prévoit des augmentations d’impôts, que les manifestations on débuté. Ce qui a commencé comme une réclamation demandant une révision de la loi de finances, n’a pas tardé à donner lieur à des actes de violence.

L’article nous raconte les événements qui ont suscité l’intervention de la police tunisienne dans plusieurs villes du pays. Plusieurs observateurs sont d’accord sur le fait que la violence était ce qui animait les manifestants durant la nuit du neuf au dix janvier 2018.  Bon nombre d’activités criminelles furent commises pendant cette nuit. Notamment, dans la banlieue sud de la ville de Tunis, des jeunes se seraient attaqués à un super marché, le dépouillant de ses marchandises et vidant les caisses de l’argent qu’elles contenaient. À Teboura, bon nombre de manifestants descendirent dans la rue, ce qui entraîna une réplique policière armée, avec des tirs de grandes quantités de gaz lacrymogène sur la foule en colère.

À Kasserine la situation allait de mal en pis, des jeunes sous la vingtaine tentaient de barrer les routes de la ville avec des monticules de pneus enflammés. Afin de contrer les agents de sécurité, les jeunes manifestants leur lancèrent des pierres, ce qui ralenti l’intervention des forces de l’ordre.

À Siliana, les manifestants attaquèrent les policiers avec des pierres et des cocktails molotov pendant qu’ils tentaient de s’introduire dans un des tribunaux de la ville. Encore une fois, les agents ont riposté par des tirs de lacrymogènes. Ces événements ont été suivis de l’arrestation de 237 manifestants, et lors des interventions 49 agents de police furent blessés. En réponse aux actes de vandalisme, l’État a déployé ses forces armées dans les villes principales autours des banques, bureaux de poste ainsi que d’autres bâtiments gouvernementaux qui seraient sensibles à d’éventuelles attaques. Le gouvernement semble prêt à ordonner l’intervention militaire si les policiers n’arrivent pas a contrôler la situation.