Un enfant retrouvé mort dans un bac à ordures

Les faits

Rosalie Gagnon, petite fille âgée de 2 ans, fut retrouvée sans vie à Charlesbourg dans un sac qui était dans un bac à ordures. Le dossier concernant celle-ci survenu le 17 avril 2018 à Québec s’est débuté par les faits suivants. Premièrement, une poussette vide et ensanglantée aurait été abandonnée au parc Terrasse Bon-Air. Elle fut signalée à la police par une intervenante de l’école juste à côté du parc. Deuxièmement, Audrey Gagnon, la mère de la victime, aurait été filmée par des caméras de surveillance dans la nuit du 17 au 18 avril 2018 au parc Terrasse Bon-Air, donc celle-ci a été reliée à la poussette retrouvée au même endroit par les policiers. Par la suite, les policiers ont lancé vers 14h30, le 18 avril 2018, un avis de recherche pour tenter de localiser Audrey Gagnon et sa fille Rosalie. Vers 15h, toujours la même journée, Audrey Gagnon est retrouvée dans un appartement de l’avenue Gaspard complètement intoxiquée. La police confirme en soirée avoir retrouvé le corps de la petite Rosalie sur l’avenue de Gaulle dans un bac à ordures. Le 19 avril, Audrey Gagnon est officiellement arrêtée pour meurtre, mais comparait au palais de justice pour des accusations de méfaits, entrave et bris d’engagement. Lors de sa détention, Audrey mit le feu à son matelas et s’est infligée des blessures mineures. Le 20 avril, la police a confirmé que Rosalie Gagnon fut tuée par arme blanche et que les enquêteurs des crimes majeurs sont à la recherche du propriétaire du bac à ordures où Rosalie a été retrouvée. Suite au dénouement de l’enquête, Audrey Gagnon a finalement été accusée de meurtre non prémédité et d’outrage à un cadavre.

Audrey Gagnon sortant du poste de police du parc Victoria en état d’arrestation.

Les éléments d’enquête

Dans un évènement comme celui-ci où il s’agissait d’un crime majeur, le service de police de la ville de Québec a tout mis en œuvre pour élucider ce meurtre. Ce service de police de niveau 4 va traiter et acheminer le dossier. Si le SPVQ a besoin de support en termes de polygraphie pour clarifier des déclarations, il pourra demander le support de la Sûreté du Québec, qui lui est de niveau 5. Le poste de commandement du SPVQ a été érigé non loin de l’avenue de Gaulle, endroit où le corps a été retrouvé dans un bac à ordures. Le SPVQ devait identifier le propriétaire du bac à ordures impliqué. Des battues ont été organisées partout dans le quartier entourant le parc Terrasse Bon-Air, endroit où la poussette a été localisée. Des policiers équipés de détecteur de métaux ont couvert le secteur incluant le parc. Une grande partie du quartier résidentiel fut passée au peigne fin par les policiers ainsi que le support des maitres-chiens et des unités de recherche spécialisée du SPVQ. Vendredi le 20 avril, le SPVQ a bel et bien confirmé que Rosalie a été assassinée par arme blanche. Ce résultat fut confirmé suite à l’autopsie pratiquée le 19 avril à Montréal. Rosalie aurait reçu une dizaine de coups de couteau. Par contre, dans toutes les recherches, celui-ci ne fut jamais retrouvé. De plus, les recherches sur l’avenue de Gaulle se sont poursuivies et les policiers fouillaient toujours les terrains.

Les affaires publiques du SPVQ furent mises à contribution sous diverses formes, autant pour donner de l’information que pour faire de la sollicitation d’aide du public. La demande de renseignement criminel est très importante dans ce type de dossier et les renseignements obtenus doivent toujours être validés afin de s’assurer de la validité de ceux-ci.

De plus, dans la suite de l’enquête, des policiers se sont rendus dans l’immeuble à logements de l’avenue Gaspard pour aller discuter avec les locataires d’Audrey Gagnon. Un témoin important fut rencontré. Il s’agit de Christian Rouleau. Mardi le 18 avril en après-midi, celui-ci vidait l’appartement de sa défunte mère. Il s’agit de l’immeuble à logements de l’avenue Gaspard. M. Rouleau a entendu un enfant pleuré et un homme lui crié dessus dans le logement voisin de sa mère. Il lui disait : « Ferme ta yeule, tabarnak, j’t’écoeuré » et il donnait des coups de poing dans le mur. En sortant de l’appartement, il a aperçu Audrey Gagnon, la mère de Rosalie. Selon Christian Rouleau, les cris ont duré une dizaine de minutes et ont ensuite cessé. L’individu qui criait sur Rosalie a aussi été interrogé à titre de témoin. Aucune accusation n’a été portée contre lui. Après l’interrogatoire d’Audrey Gagnon, celle-ci a dirigé les enquêteurs vers l’avenue de Gaulle pour aller localiser le corps de Rosalie dans le bac à ordures.

Le SIJ a été utilisé pour tenter de recueillir des preuves sur les 3 scènes de crimes, soit l’appartement sur la rue Gaspard, le parc Terrasse Bon-Air et où le bac à ordures sur l’avenue de Gaulle. 

Le public

Un dossier impliquant la mort d’une jeune enfant dans des circonstances aussi tragiques que celles-ci touchent la population énormément. Il est possible de remarquer que face à l’adresse où le cadavre de la petite Rosalie fut retrouvé, des fleurs et des petits animaux en peluche furent déposés devant la résidence. Une mère demeurant à Pintendre, mais qui fut énormément touchée par cet évènement, a organisé une marche silencieuse afin de souligner la mort de Rosalie. Elle s’attendait à environ 15 à 20 personnes pour marcher, mais plus de 150 personnes se sont déplacées pour la marche. Le parcours débutait sur l’avenue de Gaulle, endroit où la fillette a été retrouvée, pour se rendre au parc Terrasse Bon-Air, où sa poussette avait été retrouvée. Il est donc possible de remarquer que dans un cas comme celui-ci, il peut y avoir une émergence d’entrepreneurs moraux afin de suivre, critiquer ou pousser le SPVQ dans ses gestes, ses actions et ses conclusions à la cour de ce dossier. 

Des fleurs et des animaux en peluche en mémoire de Rosalie.

Dans un dossier comme celui-ci où le public est touché émotionnellement et a un intérêt marqué, il est d’une grande importance de le traiter avec la plus grande rigueur possible à tous les niveaux, car celui-ci est suivi de près, autant par les médias que par la population. Donc, si jamais une erreur se glisserait dans le traitement de l’enquête, cela pourrait faire casser le dossier et créer une pression par le public et les médias sur ce dossier. Il faut être conscient que les gestes et actions posés par la police dans un dossier aussi médiatisé et énormément touché par la population vont être suivis de très près. 

Conclusion

Pour terminer, lors du traitement d’un tel évènement et nécessitant un grand intérêt de la part de la population vue sa nature, les policiers doivent travailler avec le plus de professionnalisme possible et se doivent d’utiliser toutes les ressources et moyens mis à leur disposition. Une fois l’enquête terminée, la rédaction du dossier complété et les différents expertises terminées, le dossier est transmis au DPCP afin que celui-ci autorise le dépôt des accusations devant la cour. La marge d’erreur dans ce type de dossier est très mince, car le public sera toujours présent pour suivre le dossier du début à la fin. Le dossier sera aussi suivi à la cour par les médias et les citoyens. Le sentiment de sécurité de la population est très important. Afin de le garder en hausse, le traitement du dossier et sa médiatisation sont donc très importants. Pour ce qui est du traitement du dossier à la cour, Audrey Gagnon fut accusée de meurtre non prémédité et d’outrage au cadavre de sa fille de 2 ans et devra subir son procès devant juge et jury. Elle retournera devant la cour le 3 septembre 2019 pour être citée à son procès.