Un Hells piégé dans sa maison

Un nouvel article est sorti dans le Journal de Québec ce mercredi passé, le 10 avril 2019, concernant deux Hells Angels qui ont été piégés. En effet, deux membres des Hells Angels discutaient au sujet de leurs revenus illicites ainsi que sur les quantités de drogue vendues par leur réseau, tout cela dans la maison de Claude Gauthier, à Nicolet. Ces deux motards ignoraient bien sûr qu’ils étaient enregistrés. 

Claude Gauthier, vétéran des Hells du chapitre de Trois-Rivières depuis 21 ans, ainsi que Pascal Facchino, nouvellement membre des Hells se sont fait piéger par l’Escouade nationale de répression contre le crime organisé (ENRCO). L’ENRCO regroupe plusieurs policiers sous la coordination de la Sureté du Québec.

Les deux hommes se sont fait prendre lors d’une opération d’écoute électronique menée lors du projet d’enquête Orque, dont ils étaient deux des principales cibles depuis 2018. Ces deux hommes, membres du gang de motards, se seraient venté de la vente d’environ 10 kilos de cocaïne par mois, l’équivalent de 150 000 doses dans la région de Saint-Jean-sur-Richelieu et la MRC de Roussillon. 

De plus, cette organisation criminelle aurait chiffré leurs redevances mensuelles de 50 000 $. Les redevances mensuelles sont un pourcentage soit de 10% des recettes de vente que doivent donner tous les trafiquants de stupéfiants qui font affaire sur les territoires contrôlés par ce groupe de motards, ce qu’ils appellent aussi les « taxes ». Ils auraient aussi supposément faite usage de la violence et de l’intimidation pour imposer leur mainmise. 

Gauthier fut l’un des 10 criminels les plus recherchés au Québec après s’être esquivé des policiers lors de l’opération SharQc en 2009.

https://www.journaldequebec.com/2019/04/10/frappe-policiere-majeure-contre-les-hells-angels

La répartition du travail des policiers est selon les points chauds. En ce qui concerne le renseignement, il n’y a pas de limites d’informations, on veut toujours en avoir plus. C’est donc pour cette raison qu’on désire maximiser l’accès à l’information nouvelle et les méthodes pour y arriver. Par exemple, ici le Journal de Québec a aussi appris que l’ENRCO a eu recours à des agents d’infiltrations pour effectuer plusieurs achats de drogues auprès du réseau. L’utilisation d’agents d’infiltrations est dans le but d’amasser le plus d’informations possible. Ceci est évidemment une source fermée de renseignement.

Selon le nouveau modèle policer : la « police de renseignement criminel », ce ne sont pas les causes du crime qui sont visées, mais bien les auteurs. Les études classiques de la criminalité montrent que c’est environ 6% des délinquants qui commettent 50% des crimes. Donc, vous comprendrez que l’objectif est de neutraliser ces individus. Par contre, ce n’est pas toujours facile. Pour identifier ces délinquants prolifiques, il faut avoir l’information nécessaire. Il est donc possible de constater que les policiers font une surveillance accrue des individus à risque. 

L’enquête est réservée aux crimes qui peuvent mener à des renseignements criminels sur des délinquants prolifiques, comme c’est le cas ici des deux Hells Angels. Dans cette enquête, il est question de renseignement criminel puisque c’est relatif aux crimes communs. La source de renseignement que contient cette enquête, c’est-à-dire l’infiltration et la surveillance électronique de leur conversation, sont des sources fermées puisque c’est confidentiel, réservé et d’usage exclusif. Le type de sources est de « signal intelligence » puisque ce sont des interceptions de communications qui implique une technologie de surveillance. Le but de renseignement ici est dans des objectifs tactiques concernant les activités criminelles plus précisément concernant les réseaux de criminels et les activités illégales.