Pornographie juvénile: une autre vedette du web arrêtée
En septembre 2018, la vedette du Web Carlos Desjardins fut accusée de production, de distribution de pornographie juvénile ainsi que de leurre envers trois adolescentes. Les gestes dont il est accusé auraient été commis en 2016.
En décembre 2018, 14 autres chefs d’accusation ont été posé envers Desjardins. Il y aurait 10 victimes mineures. Il est accusé d’agressions sexuelles envers trois adolescentes. Les événements auraient été commis en 2016, 2017 et 2018, à Québec, Lévis, Hull et Banville. Parmi les nouveaux chefs d’accusation, il y a trois chefs d’agression sexuelle, quatre de leurre, deux de production de pornographie juvénile, deux pour avoir rendu disponible au public de la pornographie juvénile, un chef d’extorsion, un de communication indécente et un d’harcèlement.
Au mois de février dernier, de nouvelles accusations ont été posés envers Desjardins. En effet, 11 nouveaux chefs d’accusation contre lui concernant quatre nouvelles plaignantes. Les adolescentes sont âgées de 13 et 14 ans. Les gestes auraient été commis à Stoneham, Lévis et Stanstead en Estrie. Il aurait, au mois printemps dernier à Stoneham, agressé sexuellement une jeune femme de 18 ans en plus d’avoir commis des voies de fait envers elle.
Dans le même mois, une autre vedette du web fut accusée de divers délits de nature sexuelle. Il s’agit de Dylan Demers. Desjardins et Demers étaient des acolytes.
Il me semble que les crimes de nature sexuelle sont très présents dans les médias. En effet, les médias déforment la réalité en créant une fausse représentation des crimes. Les médias participent à la création et à la participation du sentiment d’insécurité de la population. Prenons par exemple, les crimes violents ou sexuels, comme dans le cas dans ce présent article, sont représenté 20 fois plus que n’importe quel autre crime. Par contre, les crimes qui dominent les statistiques, comme les vols par effraction ou les vols à l’étalage, ne sont pas assez intéressant pour les médias. Ils ne font pas de bonnes nouvelles. Les crimes médiatiques doivent être « amusants » et non informants. Les crimes violents et sexuels sont des crimes que l’on retrouve les moins dans les statistiques criminelles, par contre ils sont plus présents dans les nouvelles. Les infractions les plus courantes sont les vols de moins de 5 000 $. Est-ce que nous les voyons dans les médias ? Très rarement. Les seules fois que nous les voyons, c’est si des célébrités sont accusées de ce crime, Lindsay Lohan en 2014.
Un petit exercice amusant à faire : taper sur un moteur de recherche les mots « pornographie juvénile » et, par la suite, les mots « vol de moins de 5 000 $ ». Ce qui va apparaître est très différent. Pour les premiers, cela va être, pour la majorité, des articles des médias sur des personnes accusées de ce type de délit. Pour les deuxièmes, cela va être pour la majorité, des articles d’information sur ce type de crime.
Dans le cas de Carlos Desjardins et Dylan Demers, étant « des vedettes du web » et ayant commis des crimes « amusants », nous allons les voir très souvent dans les médias.
Retournons à Demers. Ses infractions seraient liées à de la pornographie juvénile. Il fait face à trois accusations de production et de distribution de pornographie juvénile, une accusation de leurre et une autre d’harcèlement criminel. Les gestes dont il est accusé auraient été commis entre les mois de janvier et juillet 2018, à Québec. Les cinq victimes sont des adolescentes.
Selon le porte-parole de la police de Québec, David Poitras, il ne serait « pas impossible de dire » que Demers n’aurait pas fait d’autres victimes dans la province de Québec, en raison des médias sociaux. Les policiers invitent donc les personnes ayant des connaissances par rapport à l’enquête de bien vouloir dénoncer.
Selon la police, il aurait approché ses victimes sur les réseaux sociaux, comme Facebook, Snap Chat et Instagram. Des sites dont il serait très actif. Il produirait des images à caractère sexuel des jeunes filles pour ensuite les partager sur les médias sociaux. C’est aussi ce que Carlos Desjardins aurait fait.
C’est rare de voir dans les médias l’enquête des policiers. Les journalistes ne sont pas intéressés par le déroulement de l’enquête ou par les recherches. Les journalistes sont engagés pour leur compétence à faire des résumés d’événements, donc à déformer et stéréotyper. Aussi, les journalistes n’enquêtent pas. Ils vont aux conférences de presse et attendent les communiqués des agences de presse ou de la police avant de publier un article.
Retournons à Demers. Après que son acolyte Carlos Desjardins fut arrêté et accusé, Demers a publié une vidéo sur les réseaux sociaux, en disant qu’il n’avait rien à voir avec ce que Desjardins avait fait. Il disait « ne pas être du même bord » que Desjardins. Les deux hommes de 21 ans demeurent en détention jusqu’à leur procès.