Formation en santé mentale pour tous les patrouilleurs du SPVM d’ici 2022
Les centres d’appels d’urgences 911 reçoivent des appels de tous genres. Malgré la diversité dans le type d’urgence, il doit y avoir rapidement un service déployé pour aider la personne en détresse. En 2017, le Service de police de la Ville de Montréal registre 1 352 898 appels. Parmi ceux-ci, 33 000 sont en lien avec la santé mentale d’un individu. En effet, les phénomènes entourant les troubles mentaux se multiplient de fréquences d’année en année. Malgré l’ampleur du problème grandissant, il y a un manque de formations en santé mentale au sein des corps policiers. Il est difficile d’agir adéquatement lors d’interventions de la sorte.
Les évènements entourant la mort d’Alain Magloire en sont un exemple. Le 3 février 2014, les policiers du SPVM avaient traités un appel d’un homme en crise paranoïaque, vandalisant à plusieurs coups de marteau un établissement et menaçant le personnel. Malgré les manœuvres des policiers, l’homme était incontrôlable. Tentant de le neutraliser, un policier s’était retrouvé sous l’emprise de monsieur Magloire, le marteau à la main. Craignant pour la vie de son collègue, un agent de la paix avait tiré à quatre reprises sur l’homme en crise.
Des événements de la sorte Sony à éviter. En effet, Montréal est une ville où le bien-être de ses individus est primordial. Le développement économique, culturel et social est prôné, en travaillant continuellement sur les problématiques de celle-ci. Selon la mairesse de Montréal, grandir, vivre et cohabiter dans tous les quartiers en sécurité est une priorité et un mandat.
La santé mentale fait de plus en plus partie des problématiques. Malgré les projets déjà en place comme la section des enquêtes et interventions pour les personnes vulnérables, des moyens plus concrets doivent exister. Durant la commission sur la sécurité publique du 9 avril 2019, les détails d’une formation sur la santé mentale au sein du SPVM sont discutés.
La formation désescalade
« Le terme qu’on emploie, c’est la désescalade. C’est de ramener les personnes qui souvent sont dans un high en plus de la consommation. Ils n’ont pas le même contact avec la réalité que nous. L’idée, c’est d’essayer de les ramener au plus près possible de la Terre. »
-Kevin Durand, policier, SQVP.
Le SPVM annonce une formation mise en disposition pour aider les policiers à mieux intervenir. D’ici 2022, le corps policier montréalais aurait formé l’ensemble des patrouilleurs. Le type de formation est « désescalade », une technique visant la diminution des effets de la crises par la prise en charge adéquate de la personne en détresse psychologique par les policiers. En identifiant les besoins et les ressources disponibles immédiats de la personne et en offrant des solutions communes, elle permet de conclure l’intervention en toute sécurité. Les blessures et la mort sont des conclusions que les corps de polices veulent diminuer lors de situation de perturbations mentales. Comme le schéma ci-dessous l’illustre, « désescalade » vise une approche intégrée de la communication.

La formation d’une durée d’une journée se donne dans les bureaux du SPVM, par groupe de 12 policiers. Elle permet aux patrouilleurs de pouvoir cibler les signes d’une personne perturbée : discours incohérents ou irrationnels, état dépressif ou suicidaire, paranoïa, agressivité, etc. L’objectif principal est d’orienter l’intervention policière à une résolution pacifique, tout en assurant la sécurité des acteurs de l’intervention. Il y a une partie théorique, incluant une définition de la désescalade, de la technique de suicide par policier interposé, la C.E.S.T., et les périmètres en déplacements. Cette section théorique permet aux policiers de bien comprendre les variantes et les variables de l’intervention. Une autre partie de la formation implique des scénarios d’interventions typiques, recréés dans des parcs, dépanneurs ou motels avec des comédiens. En recréant des scènes, les patrouilleurs peuvent appliquer la théorie apprit au préalable.
Un policier plus proche de sa communauté
Il est primordial que le travail des policiers comprenne plus que le maintien de l’ordre et l’application de la loi. La communauté est au cœur de leur travail. Les problématiques qui touchent celle-ci touche de biais le travail du policier. La communauté a un pouvoir de contrôle informel. Les corps de polices doivent donc être au courant de ce qui arrive dans la communauté pour pouvoir évoluer autour de ça, et être à son plein potentiel.
En fournissant aux patrouilleurs des formations sur la santé mentale, il y a une réorientation de la police vers la prévention. En étant au courant de ce qui se passe dans sa communauté et en étant le plus à jour possible, le policier peut agir en tant que partenaire avec les autres organisations gouvernementales dans la production de la sécurité.