Grief déposé au sein de la police de Mont-Tremblant
Une trop grande communication peut créer des conflits au sein d’une équipe d’employés. C’est ce qui s’est produit dans la police du Mont-Tremblant, qui reproche à l’employeur d’être en mesure de faire de l’écoute téléphonique. C’est pour cette raison que les policiers de la région ont déposé un grief pour harcèlement psychologique, le 1er mars dernier.
L’affaire a commencé en mars 2018, alors que l’employeur en question, menait une enquête disciplinaire sur un de ses employés. Ce dernier a remis, à titre de preuve, des éléments au syndicat, qui a, par la suite, remarqué que la preuve en question s’agissait de propos tenus par un policier alors qu’il se trouvait dans la salle des patrouilleurs dans le poste de police. Il a donc été possible, à ce moment-là, de comprendre qu’un intercom était présent dans cette salle.
Les policiers ont ensuite affirmé qu’ils ne savaient pas que l’intercom était toujours fonctionnel, qu’il n’avait jamais servi et qu’il n’apparaissait pas encore fonctionner puisqu’il ne comportait aucun signe lumineux apparent.
La Direction refuse présentement de retirer l’intercom ou de rendre sa fonctionnalité visible pour les employés, ce qui a largement fait dégénérer la situation par après.
Effectivement, les policiers faisant partie du syndicat ont pris la décision de faire leurs réunions dans le garage où aucun intercom n’est présent ce qui a fini par entraîner des sanctions disciplinaires.
Ils disent vouloir retrouver l’ambiance de travail normal et agréable qu’ils avaient avant tout ça et ils continuent de négocier ainsi que de signer des conventions collectives pour changer le tout.
Manquement au niveau du concept à la base de la police
Cette situation peut facilement être décortiquée par quelques-uns des sept éléments du policing de Jones.
Tout d’abord, Jones mentionne que les organisations policières doivent produire des informations complètes sur leur fonctionnement, ce qui peut englober ladite écoute dans la salle des patrouilleurs effectuée par l’employeur. Dans ce présent cas, il est possible d’affirmer que les informations concernant le fonctionnement de l’intercom présent dans la salle n’ont pas été présentées comme il se doit.
De plus, toujours selon les éléments du policing de Jones, l’organisation policière devrait pouvoir réparer ses fautes. Cela signifie que l’employeur en question, qui fait partie de l’organisation policière, devrait être en mesure, sans difficulté et sans négociation, de réparer la faute qu’il a commise en écoutant un policier sans avoir l’autorisation.