TROIS MORTS LORS D’UNE FUSILLADE AUX PAYS-BAS
Lundi 18 mars 2019, au matin, vers 10h45, une fusillade est survenue dans un tramway, à Utrecht, dans le centre des Pays-Bas, faisant trois morts et cinq blessés. Le quartier résidentiel touché est habité par de nombreux immigrés obligeant les autorités à ne pas exclure le motif terroriste. Le suspect aurait pris la fuite à bord d’une Renault Clio rouge. Suite aux événements, le niveau d’alerte a été porté au maximum pour retrouver l’auteur de la fusillade. Tous les commerces ont été fermés et les habitants étaient priés de rester chez soi le temps d’attraper l’auteur présumé. Patrouilles de police, policiers à pied, ainsi que deux hélicoptères ont été dépêchés sur les lieux.
Plusieurs témoins ont affirmé qu’ils avaient l’impression qu’il visait spécialement une femme. À noter qu’une jeune femme de 19 ans figure sur la liste des blessés et que le tireur visait les personnes tentant d’y porter assistance. De plus, une victime était recouverte d’un drap et gisait sur la voie entre deux wagons, a rapporté un journaliste de l’agence de presse néerlandaise ANP.

Recherche du suspect
En début d’après-midi, suivant l’analyse des images de caméras et des témoignages des victimes, les autorités ont rendu publique la photo d’un homme aux cheveux courts portant un blouson bleu qui s’avéra être Gokmen Tanis, un homme âgé de 37 ans né en Turquie. Si le suspect était aperçu, Il était mentionné de ne pas l’approcher et d’aviser immédiatement les autorités.
C’est en fin d’après-midi que son arrestation fût officialisée au public. Il avait fui à bord d’une Clio rouge volée, retrouvée grâce à la vigilance d’une habitante.

Une scène d’horreur
« Un homme s’est levé et a commencé à tirer avec une grosse arme. J’étais à l’arrière du tram. Il tirait, mais on aurait dit qu’il visait les gens assis sur les bancs. Tout le monde essayait d’esquiver. » Un autre témoin ajoute: « Le conducteur n’a pas ouvert les portes immédiatement. Deux garçons ont alors entrepris de casser les vitres pour sortir. J’ai pris la fuite derrière eux, comme beaucoup d’autres gens. »
Les autorités d’Utrecht ont annoncé aux médias locaux qu’ils ne diffuseront pas l’identité des victimes en respect aux familles.
Parmi les cinq blessés physiques, trois étaient dans un état plus critique.
« Violence à durement frapper des innocents. Un acte de terreur est une attaque contre notre civilisation. Notre État de droit et notre démocratie sont plus forts que le fanatisme et la violence »
-Mark Rutte, premier ministre des Pays-Bas
Qui est cet homme?
DHA, agence de presse turque, a rencontré Mehmet Tanis, le père du suspect, et il a affirmé ne pas avoir de contact avec son fils depuis 11 ans après son divorce avec la mère du suspect. À la suite du divorce, Mehmet Tanis s’est installé, en Turquie, tandis que son ex- femme est demeuré aux Pays-Bas avec leur fils. « Il n’avait pas une attitude agressive, mais 11 années ont passé depuis. Que s’est-il passé, qu’a-t-il vécu ? Je n’en sais rien », a-t-il ajouté en plus de mentionner : « S’il l’a fait, il faut qu’il soit puni ».
Selon la radio-télévision publique NOS, Gokmen Tanis avait comparu, il y a deux semaines, en justice, dans une affaire de viol. De plus, il aurait des antécédents en matière de tentative de meurtre, vol et menace sur un agent lui méritant une libération conditionnelle. En ce sens, il devait retourner en cours d’ici deux semaines.
Un de ses voisins turcs a affirmé que le suspect était « Un vrai fou, un demeuré, un dealer », un autre voisin l’ayant côtoyé dans sa jeunesse mentionne qu’il n’est pas un terroriste ni un religieux. De plus, la femme qui l’accuse de viol a affirmé au quotidien AD qu’il était un « psychopathe » et que la police a eu tort de ne pas le surveiller davantage.
La cause de l’attaque reste méconnue jusqu’à présent, mais les enquêteurs ont annoncé qu’un « motif terroriste est pris en compte sérieusement » après la découverte d’une lettre dans la Clio volée. Selon des sources non officielles, les documents retrouvés au domicile du suspect témoigneraient de ses sympathies pour l’islam radical et son désir de continuer l’attentat de Christchurch survenue en Nouvelle-Zélande tuant 50 personnes. Les autres causes ne sont pas écartées, tel le lien entre lui et la jeune femme plus particulièrement visée lors de la fusillade. Un autre homme a été interpellé par les autorités et soupçonné d’avoir joué un rôle dans la fusillade, son identité reste méconnue du public.
Pout le moment, les causes et les motifs restent inconnues.