Enquête sur un présumé stratagème d’agressions sexuelles
Le service de police de la ville de Gatineau (SPVG) a arrêté trois hommes pour un présumé stratagème d’agressions sexuelles. Michel Giroux, 26 ans, Simon Lavoie, 27 ans, et Hasan Demirovic 31 ans, ont été arrêtés et accusés d’agressions sexuelles et d’administration d’une substance pour vaincre la résistance d’une personne. Pour le cas de Michel Giroux, une accusation de partage non consensuel d’images intimes de la victime a également été déposée par le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).

Modus operandi
Michel Giroux aurait utilisé les sites de rencontre Tinder et Bumble pour faire la connaissance de jeunes femmes. Après quelques conversations virtuelles, monsieur Giroux et la femme en question se fixaient un rendez-vous, au domicile de monsieur ou chez un de ses amis. Lorsqu’il était question d’une rencontre à son domicile, la jeune femme se rendait compte, sur place, qu’un autre des accusés s’y trouvait. Dans le cas inverse, la femme accompagnait monsieur Giroux chez l’un des autres accusés. Arrivée à l’endroit, la jeune femme consommait de l’alcool en compagnie des deux présumés agresseurs. Après une courte période de temps, les jeunes femmes ont rapporté à la police s’être senties beaucoup trop intoxiquées pour la quantité d’alcool consommée et être incapables de repousser leur agresseur lors des actes sexuels posés. Elles mentionnent également avoir eu un « sentiment de paralysie » après la consommation de leurs boissons alcoolisées. Se rendant compte de la vulnérabilité de la victime, c’est à ce moment que les hommes présent commettaient des actes sexuels, sans le consentement de la jeune femme.
Les trois hommes ont été libérés sous engagement et devront se présenter à nouveau devant le juge au mois d’avril. En attendant la suite des procédures judiciaires, les hommes ne pourront essayer d’entrer en contact avec les présumées victimes et respecter un couvre-feu. Pour le cas de Michel Giroux, il ne pourra également utiliser Internet.
Pour l’instant, il y aurait deux victimes et une troisième faisant l’objet d’une enquête. Le SPVG croit qu’il pourrait avoir d’autres victimes. Les policiers ont donc lancé un appel pour inciter d’autres victimes à se manifester, s’il y a. L’enquête se poursuit et n’exclut pas la possibilité de déposer d’autres accusations.
Le sentiment de culpabilité
L’agente Andrée East insiste sur le fait que les victimes ne doivent pas se sentir responsables de ce qui leur arrive. Elle ajoute également que les victimes ne doivent pas se dire qu’« elles ont couru après ». Madame East est ferme et explique que lorsqu’une personne dépasse la limite de notre consentement, il s’agit d’une agression sexuelle.
Le GHB
Le GHB est une substance qui, sous forme liquide, est inodore, incolore et sans saveur. La substance peut donc facilement être ajoutée dans le verre d’une autre personne, sans que celle-ci puisse s’en rendre compte. Communément appelé « drogue du viol », elle ne porte pas ce surnom par simple hasard. La substance a des effets sédatifs sur une personne, ce qui empêchera une victime de résister à des actes sexuels non désirés. Cependant, pour l’agresseur, cette substance lui facilite la tâche. Les effets se manifestant entre 10 et 20 minutes après son ingestion, ils peuvent perdurer pendant 5 heures.
Les sites de rencontre
Tinder et Bumble sont bien connus de la population. Ce sont deux plateformes où il est possible de clavarder et faire de nouvelles rencontres, à partir de l’application en question ou d’un navigateur web. Depuis quelques années déjà, ces deux applications ont totalement changé l’univers du dating. Basé sur des photos et une description de la personne, le ou la principale intéressée swipera à droite, le profil qu’elle voit, si elle est intéressée, ou à gauche si elle ne l’est pas. La création de ce genre d’applications a été bénéfique pour les personnes plus timides, mais c’est également un accès facile pour les personnes ayant de moins bonnes intentions. Il est alors plus facile pour ces personnes de bien cibler leur victime.