La base de données de la police : un site de rencontre impromptu et non consentant

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Tempête à Tampa

Durant le mois d’octobre 2018, le sergent de police Leonel Marines a démissionné de son poste puisqu’il faisait l’objet d’une investigation provenant du département de police de Bradenton, une communauté située au sud de la baie de Tampa en Floride où il travaillait. En fait, ce dernier n’était plus en poste depuis le mois de juin de l’année dernière après avoir enfreint le code de déontologie policière. Après avoir discuté avec une jeune femme dans un stationnement, le sergent a suivi cette dernière jusqu’à son lieu de résidence et a frappé à la porte. Faisant face aux parents de la femme, Mr. Marines prétexta qu’il devait parler à cette dernière au sujet d’un incident domestique qui s’était récemment produit. Ne croyant pas que leur fille était impliquée dans un quelconque incident domestique, les parents refusèrent d’accorder le droit à Leonel Marines de la voir. Étant de plus en plus insistant, les parents lui demandèrent de se nommer et d’obtenir des informations dans le but de savoir qui était son superviseur direct. Après avoir refusé et quitté immédiatement la demeure, les parents ont porté plainte à la police.

Une bévue de trop

Après avoir reçu la plainte, le superviseur de Marines l’a interrogé sur cet événement. Puisqu’il affirmait avoir voulu parler à la jeune femme de l’un de ses phares arrière qui était défectueux tout en s’assurant qu’elle n’était pas en état d’ébriété, le superviseur du sergent s’est tout de suite rendu compte que les deux versions ne concordaient pas. Au départ, le sergent a été relégué et pouvait uniquement s’occuper du travail administratif de son département. À partir de ce moment précis, cinq investigateurs se sont penchés sur ce dossier et ils ont été en mesure d’accumuler suffisamment de preuves pour affirmer que Marines outrepassait ses droits en tant que policier de multiples façons et ils allaient le démettre de ses fonctions avant qu’il ne décide de quitter son emploi de son propre chef. Avant d’expliquer le modus operandi de Leonel Marines, il est important d’expliquer les événements antérieurs ayant obligé ses supérieurs à le suspendre durant une courte durée.

Une première suspension

En novembre 2011, le sergent déviant a pénétré la base de données de la police de Bradenton. Après avoir effectué quelques recherches dans la base de données des conducteurs et véhicules en circulation dans la ville, il a récolté les renseignements personnels d’une femme et s’est rendu à de maintes reprises à son domicile dans le but de lui poser des questions personnelles qui n’étaient pas en lien avec une enquête ou une quelconque tâche reliée au métier de policier. Ne sachant pas pourquoi il avait obtenu des renseignements sur elle, la femme a porté plainte à la police et il a été prouvé qu’il avait utilisé la base de données à mauvais escient. À cause de cette action, il a été suspendu une première fois durant 3 jours sans la possibilité d’obtenir son salaire. Cependant, cette infraction au code de déontologie policière n’était que la première d’une longue lignée.

Un attrait prononcé pour les femmes

Entre la première faute qu’il a commise à la fin de l’année 2011 et la dernière femme où il est entré en communication grâce à l’une des bases de données policières en 2018, les enquêteurs affiliés aux affaires internes ont pu retrouver 150 victimes présumées de Marines. En discutant avec elles puisque le sergent ne récoltait que les données personnelles de certaines femmes, les enquêteurs ont pu découvrir que le sergent ne s’arrêtait pas uniquement à frapper à la porte de certaines pour discuter avec elles. Effectivement, certaines présumées victimes ont notamment affirmé avoir eu des rapports sexuels avec le sergent lorsqu’il était en service; un acte tout à fait illégal pour tous les représentants des forces de l’ordre. Bien que Leonel Marines ait pu faire face à un licenciement s’il n’avait pas lui-même décidé de quitter son poste en octobre dernier, il peut tout de même faire face à de nombreuses accusations. Dans l’intention de possiblement incriminer Marines, le FBI œuvre conjointement avec le département de police de la ville de Bradenton. Malheureusement, il est impossible de connaître les charges criminelles dont le sergent faisant preuve de déviance risquera de faire face. Par le fait même, l’affaire reste à suivre…

La déviance de la force de l’ordre

À la lumière de ce qui précède, en utilisant la base de données de son département de manière inappropriée, le sergent Leonel Marines n’a pas été apte à assurer la sécurité publique de la ville de Bradenton. Par sa mauvaise conduite et les actes criminels qu’il a effectués, le sergent est considéré comme étant un policier déviant puisqu’il a enfreint le code de déontologie de sa profession dans le but de tirer divers avantages à l’aide du rôle et du statut qu’il occupe au sein de la communauté de la Floride. En d’autres termes, il a utilisé les différentes bases de données qui étaient à sa disposition à des fins personnelles et non professionnelles. En conséquence, il n’a pu tenir la promesse qu’il avait fait lors de ses débuts au sein de la police consistant à respecter le mandat visant notamment à maintenir la paix et à protéger les citoyens.