Le paramilitaire, l’évolution de la sécurité privée.
La canada fait partie des pays dans le monde où les habitants se sentent en sécurité. En 2017, le taux de criminalité canadien était de 5 334 / 100 000 habitants et 3 359 / 100 000 habitants au Québec. Les diverses sources de sécurité disponible dans nos villes, nous permettent d’obtenir ce taux de criminalité et surtout cette sensation de sécurité. Nous disposons de différents corps de police, la gendarmerie royale du Canada, l’armée ainsi que plusieurs compagnies de sécurité privée.
Les compagnies de sécurité privée comme Commissionnaires du Canada, Garda, Securitas, Brink et autres ne sont pas nécessairement le portrait de ce qu’elles étaient à leur tout début. Au 20e siècle, plusieurs compagnies privées s’occupent du transport de marchandises de valeurs, la surveillance des chantiers de construction de chemins de fer et la gestion des conflits de travail. De nos jours, ces compagnies ont beaucoup évolué dans l’éventail des services offerts. Elles offrent les mêmes services qu’autrefois et même plus. Il n’est donc pas rare de voir des gardiens de sécurité dans les centres d’achat, les bureaux gouvernementaux, les parlements, les hôpitaux, lors d’évènements sportifs et de festivals de musique. Elles œuvrent aussi dans des départements un peu plus pointus comme la surveillance électronique, les investigations, la serrurerie et le service conseil en sécurité. Il faut noter que depuis 2010 au Québec, la sécurité privée est régis par la loi et sous la responsabilité du Bureau de la sécurité public.
Avec une telle diversification, il faut reconnaitre que ces compagnies investissent de grandes sommes d’argent afin de faire de gros profits, malgré une forte concurrence partout dans le monde. À titre d’exemple, Garda World, qui œuvre dans une multitude d’activités citées ci-haut, a déclaré en 2016, avoir fait des revenus de plus de 2.5 milliards de dollars.
Depuis les années 90, une nouvelle branche de la sécurité privée a fait son apparition, le paramilitaire. Les grandes compagnies privées se sont rendu compte du potentiel monétaire du paramilitaire. Elles dépensent alors d’énormes sommes d’argents afin d’engager, d’entrainer et d’équiper cette nouvelle génération de gardien de sécurité : le mercenaire ou soldat de fortune. Les mercenaires ont toujours existé. Dans l’histoire antique, on les engageait pour exécuter des tâches criminelles ne donnant pas la meilleure image à ces hommes.
Aujourd’hui, ces mercenaires ont une tout autre image. Ces spécialistes des tactiques paramilitaires sont souvent des ex-militaires engagés à gros prix, soit entre 500$ et 1000$ par jours, pour sécuriser des employés gouvernementaux, des diplomates ou hauts dirigeants de pétrolières dans des régions à haut risque du monde. En 2011, Garda World a engagé l’ex-brigadier général Daniel Ménard, un militaire canadien qui s’était fait renvoyer des forces armées canadienne. Il est responsable des opérations paramilitaires de Garda World en Afghanistan. En 2006, le département de la défense des États-Unis a dépensé 52 milliards de dollars dans l’embauche de sociétés paramilitaires. De 2005 à 2010, les Forces canadiennes ont envoyé des centaines de militaires s’entraîner auprès de la controversée société de sécurité privée Blackwater, aux États-Unis. Le gouvernement canadien a déboursé plus de 7,7 millions de dollars à Blackwater.
Mais où retrouvons-nous les premières activités paramilitaires. En 1990, la compagnie Sandline International commence à offrir ses services au Royaume-Uni et œuvra en Afrique du Sud. En 1995, Executives Outcomes aide le gouvernement de Sierra Leone durant la guerre civil. Dans les années 2000, DynCorp a été engagé par la DEA pour lutter contre le trafic de stupéfiants. Le Canada a sous-contracté, pendant la guerre en Afghanistan et en Irak de 2001, la compagnie Saladin pour sécuriser ses installations. Août 2009, la CIA avait contracté la compagnie Blackwater afin de traquer et éliminer des responsables d’Al-Qaïda. Nous pouvons donc constater que les mercenaires employés par les compagnies de sécurité privée sont déployés partout dans le monde.
Toutes ces activités semblent démontrer que ces ex-militaires font un travail exemplaire. Malgré le fait que nos gouvernements dépensent des sommes astronomiques pour embaucher ces travailleurs, il existe des histoires sordides de corruption et de torture, amenant les gouvernements à ce questionner sur l’emploi de ces compagnies. C’est le cas pour la compagnie américaines Blackwatch, d’où certain de ces employés ont torturer des afghans en 2007 et ont été retrouvé coupable de leur agissement.
Les compagnies en sécurité privée ne sont certainement plus ce qu’elles étaient au début du 20e siècle. Elles œuvrent maintenant dans plusieurs sphères d’activités publiques et paramilitaires. Que se soit au pays ou à l’étranger, nous pouvons certainement constater, qu’elles dépensent des sommes astronomiques afin d’élargir leurs activités. Mais nous devons toutefois reconnaitre que ces compagnies ont un but, notre sécurité.