Protection virtuelle

L’apparition de nouvelles technologies et la rapidité accrue du développement informatique a provoqué ces dernières années l’émergence de l’exploitation sexuelle des mineurs. En effet, plusieurs pédophiles se retrouvent sur internet afin d’obtenir des services sexuels ou acquérir de la pornographie juvénile.

Un exemple significatif de cette tendance est très bien représenté par l’arrestation de Frédéric Bourgeois, 47 ans de Terrebonne qui tentait d’exploiter une jeune fille de 17 ans afin d’obtenir des services sexuels. Ce qu’il ignorait, c’est que la mineure était en réalité un enquêteur qui a adopté cette identité pour le coincer et se retrouver avec cinq chefs d’accusation lors de sa comparution au palais de justice de Québec.

En effet, le service de police de la Ville de Québec à pris des moyens pour capturer ces individus : la SPVQ a formé une unité sur l’exploitation sexuelle des mineurs (ESM) constitué de six enquêteurs qui circulent sur le web afin de saisir ces malfaiteurs.

L’unité utilise des fausses identités de jeunes mineurs qui offrent des services sexuels afin d’attirer les prédateurs et les pédophiles. Cette méthode se révèle efficace et après plusieurs années en service, l’ESM a remarqué une augmentation accrue des enquêtes au fil du temps en plus de constater que plusieurs propriétaires de pornographie juvénile exploitent des mineurs qui se retrouvent dans leur environnement.

Cette lutte se poursuit également par la Gendarmerie Royale du Canada et la Sureté du Québec qui agissent en collaboration afin de protéger les mineurs dans la société québécoise. Il existe également des projets adoptés au Canada comme le projet Raphael à Toronto qui effectue une méthode similaire afin de procéder à l’arrestation des prédateurs. En tout, ce projet a permis l’arrestation de 104 individus qui désirait attirer des mineurs dans la prostitution pour leurs bienfaits dans une période de plusieurs années.

Nous observons les premiers pas vers la protection des nouvelles générations dans le monde virtuel, mais elle demeure insuffisante comparativement à l’expansion incroyable de cette tendance. La responsabilité pourrait revenir aux polices municipales qui ont l’obligation de contenir des enquêteurs parmi leurs services offerts. La création d’une unité comme le modèle de la SPVQ a prouvé son efficacité et serait un excellent moyen d’assurer la protection de leur communauté.

Une autre méthode serait de sensibiliser la population et d’encourager les citoyens de participer à ce mouvement. Les parents doivent avertir leurs enfants du risque des prédateurs sexuels qui circulent au sein de l’internet afin qu’ils se méfient de toute tentative de la part d’un étranger d’entrer en contact avec eux.

Les organisations policières ont la nécessité d’agrandir leur portée concernant non seulement la chasse des prédateurs et des pédophiles sexuels, mais également les comportements criminels qui puissent être repéré sur internet. Le mandat de la police continuera de se développer avec la population et il est primordial d’assurer une protection dans le monde du web. Les services policiers doivent évoluer avec les tendances criminelles et une constante expansion est observée avec l’apparition des cyberprédateurs ainsi que l’utilisation illégitime de l’internet.