Une application faisant polémique auprès des policiers

Source de l’image: https://nakedsecurity.sophos.com/2015/01/27/google-asked-to-muzzle-waze-police-stalking-app/
Avant même que la police ne soit organisée telle que nous la connaissons aujourd’hui, les gens ayant exercé le rôle des policiers ont dû évoluer et adapter leurs interventions à l’aide de la technologie qui n’a cessé de s’améliorer et ce, du Moyen Âge jusqu’à notre époque actuelle. Étant des atouts précieux permettant aux agents de police d’assurer le bon maintien de l’ordre sur le terrain, les innovations technologiques peuvent également s’avérer particulièrement contraignantes. De quelle façon ces innovations peuvent-elles contrecarrer le travail des policiers et même les empêcher d’effectuer leurs mandats correctement? Actuellement, le Département de la Police de New York (ou l’acronyme anglais « NYPD ») tente tant bien que mal de faire face à ce problème qui prend progressivement de l’ampleur.
Un problème de plus en plus présent dans la ville
Le 02 février 2019, Anne Punty, sous-commissaire adjointe aux affaires juridiques du NYPD a rédigé une lettre à l’endroit de la société Waze mobile, car le département New-Yorkais affirme que l’application développée par cette société peut favoriser le développement d’une attitude et d’un comportement immoral par rapport à la loi chez ses utilisateurs[. Avec cette lettre, le NYPD souhaite que l’application Waze et toutes les autres technologies provenant de Google (qui possède la société Waze Mobile) n’affichent plus les points de contrôle pour tester la sobriété des conducteurs. De cette manière, ils espèrent faire suffisamment pression pour se faire entendre dans le but de protéger la population.
En quoi consiste cette application et comment fonctionne-t-elle?
Waze est une application de navigation principalement destinée aux téléphones intelligents et utilisant la fonctionnalité GPS des appareils technologiques. Ayant comme principal objectif de réduire le temps nécessaire afin de se rendre d’un endroit à un autre à l’aide d’un véhicule, l’application s’appuie sur un support provenant de sa communauté d’utilisateurs. Ainsi, les utilisateurs peuvent modifier les trajets dans le but d’améliorer les trajets des autres usagers de la route utilisant Waze en indiquant sur la carte les congestions routières, les différents dangers se trouvant sur la route et au grand dam des corps policiers, la position des policiers, de certains radars photo et même la localisation de zones où il s’effectue des tests de sobriété aléatoires[2]. Évidemment, la localisation des activités policières new-yorkaises déplaît grandement au NYPD.
Un défi de taille pour le travail des policiers
Dans le même ordre d’idées, cette localisation représente un problème conséquent pour l’ensemble des corps policiers, car la technologie vient affecter le bon déroulement des mandats qu’ils se doivent de respecter dans cette situation-ci. En effet, l’application de navigation peut nuire au travail des policiers d’une certaine façon. En révélant les stratégies qu’emploient les policiers, il est moins aisé pour ces derniers d’assurer le maintien de la paix et de protéger l’ensemble des citoyens. Par la même occasion, un conflit flagrant vient s’établir entre le respect à l’accès à l’information chez les citoyens et le travail du NYPD même si ces partis sont interreliés en ce qui a trait à l’influence qu’ils exercent envers l’autre. En réalité, ce problème est complexe puisqu’il n’existe aucune loi empêchant les citoyens de dévoiler l’endroit où peut se trouver une présence policière dans les environs. Compte tenu de ce qui précède, le NYPD fait ce qui est en son pouvoir pour faire face à la réalité sociale dans laquelle il évolue. Cependant, il est possible que la demande provenant du service de police de la ville de New York leur soit refusée ou tout simplement ignorée. Effectivement, il est fort probable que la situation n’évolue pas, car de nombreuses plaintes ont déjà été portées à l’égard de l’application de navigation depuis 2015 forçant quelques policiers à indiquer de faux radars photos sur la carte virtuelle de l’application afin de décourager les usagers de la route pouvant adopter des attitudes criminelles sur la route, mais la société informatique n’a toujours pas modifié son application dans le but faciliter le travail des policiers. Alphabet Inc. qui est le conglomérat possédant des filiales comme Google (qui possède à son tour la société Waze mobile comme cela a été mentionné antérieurement) ne compte pas faire machine arrière quant à l’affichage de la localisation des radars photos ainsi que des points de contrôle permettant de vérifier la sobriété des usagers de la route, car la société possédant l’application de navigation GPS estime que ces fonctionnalités ne localisent pas précisément les activités et technologies policières dans la ville en plus d’assurer que Waze permet à ses utilisateurs d’adopter une technique de conduite sécuritaire et prudente lorsqu’ils empruntent la route. De plus, ces derniers affirment qu’il est impossible de dissocier la localisation des policiers et leurs activités dans un même périmètre. En bref, la polémique opposant l’un des conglomérats les plus influents de la planète et le département de police de New York demeure un sujet d’actualité où les deux partis n’ont toujours pas été en mesure de trouver une solution afin de régler leurs différends en ce qui a trait à l’utilisation de cette application dans la ville. À la lumière de ce qui précède, il sera donc intéressant d’observer si la situation évoluera prochainement.