Tensions Grèce-Macédoine: plusieurs défis pour les corps policier grecs

Le 20 janvier dernier se tenait une importante manifestation contre l’Accord de Prespec à Athènes. Entre 60 000 et 100 000 personnes y participaient. Parmi eux se trouvait une trentaine de jeunes extrémistes du parti néonazi Aube Dorée. Ils ont lancé des projectiles contre les forces de l’ordre ce qui a résulté à l’utilisation de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. En plus d’avoir blessé dix policiers, le groupe de l’Aube dorée a agressé et a brisé le matériel de photographes et caméraman qui était sur place.

L’Accord de Prespes doit régler un conflit datant de près de 30 ans entre la Grèce et la Macédoine portant essentiellement sur le nom de la République de Macédoine. Il existe une région en Grèce se nommant la Macédoine ce qui fait que les deux pays se disputent l’origine du nom Macédoine, et, plus précisément, qui devrait y avoir droit. Les Grecs exigent que la Macédoine change complètement de nom puisqu’ils affirment que la Macédoine faisait partie de la Grèce avant de devenir une partie de la Yougoslavie. Évidemment, la Macédoine affirme tout le contraire.

« Le premier ministre grec Alexis Tsipras et son homologue macédonien Zoran Zaev assistent à la signature de l’accord par les ministres des affaires étrangères des deux pays, à Psarades, le 17 juin. YORGOS KARAHALIS / AP »

Malheureusement, la crise opposant la Macédoine et la Grèce n’est pas le seul conflit auquel cette dernière est confrontée ces derniers temps. En effet, la crise économique qui perdure depuis plusieurs années n’améliore pas la relation entre les citoyens et le gouvernement. Conséquemment, de nombreux groupes organisent des actes de plus en plus violents dénonçant les mesures d’austérité par l’État alourdissant la tâche des policiers, particulièrement à Athènes.

De nombreux conflits idéologiques et politiques à travers les citoyens créent un climat de tensions ce qui contraint les forces policières à adapter leurs méthodes. En effet, dans l’atmosphère de la Grèce actuelle, le policier n’est pas confronté au classique brigand qui vole un litre de lait au dépanneur. Non, il est confronté à des citoyens qui, normalement, ne sont pas des malfaiteurs, mais qui, suite aux politiques gouvernementales contraignant la population à un mode de vie plus difficile qu’auparavant, développent de la colère et de la haine ce qu’on voit dans les manifestations.

Aussi, selon la Théorie de Merton, le but le plus valorisé chez un citoyen de l’Occident est l’accumulation de la richesse. Ainsi, la société donne des moyens pour que ses membres puissent atteindre lesdits objectifs, mais lorsque les moyens ne sont pas suffisants ou leur sont retirés, cela crée des tensions chez les individus. Les Grecs sont soumis à des politiques d’austérité plus sévères les unes que les autres afin de sortir le pays d’une crise économique sévère. Dans cette lignée, certains extrémistes peuvent voir le gouvernement comme étant la source instigatrice de leur difficulté à atteindre leur objectif et se rebelle alors contre lui sous forme de manifestations et, plus précisément, « des groupes de casseurs ».

Bien que la Grèce vie des difficultés économiques et sociales depuis quelques années, il n’en fait pas de ce pays un endroit moins sécuritaire et moins époustouflant pour ses visiteurs grâce aux nombreux corps policiers présents pour assurer la sécurité de tous.