Bavure policière ; il est reconnu coupable.
Le 20 octobre 2014, Jason Van Dyke, policier vétéran depuis 13 ans au sein du service de police de la ville de Chicago, débute son quart de travail à 21h00. Dans les minutes qui suivront, il tuera un jeune homme noir de 17 ans, nommé Laquan McDonald. Ce meurtre, puisqu’il sera par la suite qualifié comme tel, fait partie d’une série de bavures policières aux États-Unis commis contre les noirs, qui engendrera la création du mouvement ’’Black lives matter’’. En effet, ce soir-là, un appel est traité au 911 concernant un individu dérobant des biens de véhicules dans des stationnements. Lors de l’intervention de l’agent Van Dyke, son répartiteur avait fait la demande d’un renfort avec un « teaser » car McDonald était armé d’un couteau. À 21h57 le premier coup de feu est tiré par l’agent Van Dyke, suivit par la suite de 15 autres en l’espace de 13 secondes. L’adolescent est touché par chaque projectiles et restera immobile sur le sol jusqu’à l’arrivée des secours. Les policiers présents sur les lieux ne lui offrirent aucune assistance suite à ses blessures, le laissant agonisé jusqu’à ce qu’il soit pris en charge par les ambulanciers. En 2015, une vidéo sera diffusée montrant les images choquantes des derniers moments de Laquan McDonald. Cette vidéo suffira pour que des démarches juridiques soient prises contre le policier.

Le meurtre et l’assassinat sont deux notions juridiques qui sont souvent confondues. Bien qu’elles se rejoignent sur le fait que le crime est constitué d’un homicide, l’assassinat est considéré comme plus grave que le meurtre car il comprend la circonstance aggravante de la préméditation.
C’est pourquoi dans un premier temps l’agent Van Dyke fut accusé d’assassinat pour finalement être reconnu coupable de meurtre le 19 janvier 2019. Était-ce possible pour le jury de percevoir sans aucun doute possible la préméditation dans les actes du policier ? Était-ce vraiment un geste prémédité ? Pourquoi Van Dyke a dégainé son pistolet plutôt qu’un « teaser » comme le répartiteur l’avait demandé? Ces questions ont traversé l’esprit de bien des témoins de la scène ainsi que de la famille de la victime. L’ancien policier a affirmé en cour qu’il avait utilisé son arme car il s’était senti menacé par la victime. Il était entouré par neuf collègues, tous armés et formés, face à un adolescent avec un simple couteau à la main n’ayant eu aucun comportement violent à l’égard des policiers. Ce sont ces mêmes collègues qui ont remplit des comptes-rendus erronés concernant cet incident.
Malheureusement ces bavures sont récurrentes à Chicago, non seulement dans cette ville mais partout aux États-Unis. Les crimes raciaux, même perpétré par les agents de la paix sont monnaie courante. Ne devrait-il pas avoir un test psychologique à l’école de police, afin d’éviter de mettre en service des agents de la paix avec certaines tendances xénophobes. Nos policiers ne devraient pas avoir une haine préétablie face à un individu simplement parce qu’il à la peau d’une couleur différente, ou qu’il parle une autre langue, ou qu’il a immigré. L’impartialité devrait faire partie du code de conduite des employés publics en particulier des forces de l’ordre. Comment pouvons-nous faire confiance à la police et s’en remettre à eux lorsqu’il est question de notre sécurité si, n’importe qui, pour quelconque motif, peu être victime d’un acte aussi odieux de la part d’un policier. Dans notre société d’aujourd’hui, il est de plus en plus courant d’entendre des propos haineux face à différentes ethnicités, différentes cultures ou religions. La population est moins tolérante, sans compter sur les malheureux exemples de crime raciaux comme il est question dans le cas du meurtre de McDonald.
Les États-Unis sont nos voisins, leur réalité nous touche de très près et si cette exposition à de tels actes guidés par la haine se poursuit, qui sait comment notre société évoluera dans les prochaines années…
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