Des temps difficiles au sein de l’UPAC
Depuis 2015, l’Unité Permanente Anti Corruption fait face à un problème interne persistant. En effet, la gestion éprouve des difficultés à maintenir un climat sain pour ses membres. « Présence de jalousie, rivalité et compétition entre les employés », le climat de travail est insoutenable pour ces individus qui souhaitaient faire carrière dans une ambiance valorisante. Selon le rapport de Mme Martel, une spécialiste des ressources humaines de la Sureté du Québec, le climat est marqué notamment par un sentiment de favoritisme, de méfiance et d’iniquité face aux horaires, aux heures supplémentaires et aux promotions.
De la pluie à l’horizon
Suite à ce rapport, il faut se demander comment l’unité fera pour accomplir ses différentes missions associées. En effet, toujours selon Mme Martel, les informations recueillies auprès des concernés dans un document qui s’intitule «Signalements d’employés du Bureau des enquêtes sur la corruption», révèlent que «les gestionnaires seraient à la «recherche de bouc émissaire» et qu’ils «dénigreraient des employés devant leurs collègues ou lors des réunions». Dans un autre document similaire rédigé par M.Veilleux, président de l’APPQ, on mentionne qu’au moins trois policiers de la SQ ont déposé des plaintes. On utilise les termes tels que «harcèlement psychologique», suspicion, intimidation et harcèlement de la part des autorités pour désigner l’attitude des gestionnaires envers les membres.
En analysant davantage la problématique, on peut remarquer une certaine fragilité sur le moral et la santé psychologique des employés. Effectivement, plus de 50% des enquêteurs de la SQ à l’UPAC qui ont été rencontrés par l’APPQ depuis décembre désirent quitter l’unité immédiatement ou au plus tôt à cause du climat de travail.
«Il y a des gens qui braillent quand on les rencontre. Il y a des gens qui sont sur le bord de craquer. Ça ne va pas bien», souligne le président de l’APPQ.
Le stress causé par l’intimidation et la pression des supérieurs peut ainsi nuire au rendement et amener une incapacité à se concentrer sur les tâches demandées. D’après M. Veilleux, la confiance envers les autorités est fortement ébranlée, des départs à la direction de l’UPAC sont alors essentiels afin d’éviter «un exode» au sein de l’unité. Suite à cela, il est nécessaire d’appliquer des mesures justes et convenables afin de maintenir la crédibilité et la confiance au sein de cette fonction qui est l’une des plus respectées et valorisées par la société en général.