Les constables spéciaux en nombre insuffisant dans les Palais de justice en région
À la fin du mois de janvier, une dispute au Palais de justice de Maniwaki prit une tournure imprévue dont la somme des événements s’est résultée par un coup de feu blessant grièvement au niveau du visage un jeune contrevenant.
Qu’est-il arrivé au moment de l’événement?
Si nous retournons au jour où les faits ont été commis, une dispute a commencé entre un constable spécial et un jeune homme qui comparaissait devant le tribunal, car celui-ci avait une simple envie de fumer une cigarette, mais les agents ne voulaient pas le laisser sortir. C’est à ce moment que tout a dégénéré.
La victime, âgée de 18 ans, s’est emparée du bâton télescopique du constable et lui a infligé un coup à la tête. Ce dernier, laissé à lui-même lors de l’intervention, n’a pas eu le choix de faire feu, car sa vie était en danger au moment des faits.
Quel est l’impact d’un manque d’effectifs qualifiés dans les Palais de justice?
En effet, il est important de mentionner qu’il y avait des agents de sécurité sur place, mais malgré que leur formation est beaucoup plus sommaire que celle des constables, ceux présents lors de l’événement auraient dû intervenir, ou du moins, assister le constable spécial afin de diminuer le niveau de risque, et ainsi éviter le drame qui s’est produit ce jour-là.
Depuis quelques années, le Syndicat des constables spéciaux du gouvernement du Québec (SCSGQ) dénonce ce manque d’effectifs, surtout en région, qui amène des enjeux importants quant à la sécurité dans les Palais de justice.
Cependant, l’augmentation des ressources dans certains Palais de justice se fait en fonction du volume des dossiers, qui peuvent parfois être davantage chargés ou particuliers, amenant ainsi une vigilance additionnelle, soit une somme plus grande d’effectifs.
Qu’elles sont les différences entre le travail d’un constable spécial et d’un agent de sécurité?
Les responsabilités d’un constable spécial et celles d’un agent de sécurité peuvent varier dans plusieurs aspects de leur travail. Tout d’abord, le constable exécute les ordres des tribunaux judiciaires, alors que l’agent de sécurité agit pour une compagnie privée et est sans pouvoir d’arrestation. Or, le constable spécial peut faire enquête sur des crimes et prend part à la fonction publique en tant que fonctionnaire. Les agents de sécurité ne sont pas formés pour les règles d’intervention, contrairement aux constables spéciaux.
Malgré que la sécurité privée au Canada est une industrie en expansion, l’agent de sécurité dispose uniquement des pouvoirs du propriétaire et est davantage sollicité à titre de prévention et pour faire du gardiennage, car les personnes mieux formées, telles que les constables, sont moins intéressées à en faire.
En conclusion, quelles sont les conséquences de la présente situation?
Dans la situation de ce présent article, les événements se sont enchaînés si vite, qu’il était difficile pour le constable d’évaluer la direction du tir, car cet agir était probablement à titre défensif.
Le manque de professionnels ne suit pas les besoins en terme de sécurité dans les Palais de justice. En effet, il est malheureux de voir qu’une telle situation se soit produite pour pouvoir dénoncer cette problématique. Les organismes doivent faire plus, mais avec un budget qui se réduit au fil du temps.
La sécurité, selon le milieu visé, doit être faite par des gens qui sont qualifiés pour maintenir l’ordre. Elle ne doit pas être comblée par des agents qui ne sont pas spécialement formés pour intervenir dans ce genre de situation, tel que l’événement arrivé au Palais de justice de Maniwaki, car il est davantage nuisible d’engager du personnel non apte à assurer la sécurité si ceux-ci n’agissent pas en conséquence.
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