Poursuite policière sur 50 km : de Québec à Sainte-Anne-de-Beaupré
Le 15 janvier dernier, vers 9h30, un véhicule a attiré l’attention des policiers du poste autoroutier nord de la Sûreté du Québec en raison de nombreuses déviances et violations au code de la sécurité routière. De nombreuses plaintes auraient également été déposées à la police au sujet de ce chauffard, qui circulait de manière désordonnée et dérangeante sur l’autoroute Laurentienne, à Québec. Néanmoins, lorsque les policiers ont tenté d’intercepter le véhicule en question, le conducteur a refusé de s’arrêter, selon la sergente Ann Mathieu, du Service des communications avec les médias. Après plusieurs efforts des policiers pour immobiliser le véhicule, le conducteur a endommagé une clôture dans le secteur de la rue de la Faune, près de l’hôtel Four Points Sheraton, afin de prendre la fuite. Afin de semer les patrouilleurs qui le suivaient, l’automobiliste a même foncé sur ceux-ci.
La poursuite policière s’est alors étalée sur près de 50 kilomètres. En effet, des agents de la Sûreté du Québec ont relocalisé le conducteur fautif à Saint-Anne-de-Beaupré et une deuxième poursuite a débuté. Ils ont été en mesure de l’intercepter devant le restaurant Le Montagnais, sur le boulevard Saint-Anne. Son véhicule avait subi des dommages à la suite de cette poursuite qui aura duré une quarantaine de minutes. Les patrouilleurs ont dû percuter le véhicule du suspect avec l’auto-patrouille.

photo : Steve Jolicoeur
Le conducteur de 31 ans a été maitrisé et les policiers ont procédé à son arrestation. Son véhicule a été fouillé par des agents. Ni le suspect ni les policiers n’ont été blessés. Le suspect a bien sûr été conduit à l’hôpital afin que l’on évalue son état physique et psychologique. Selon la sergente Ann Mathieu, le conducteur semblait perturbé. Puisque tout service de police de niveau 2 et plus doit avoir des reconstitutionnistes de scène de crime, des reconstitutionnistes de la Sûreté du Québec ont été appelés sur les lieux afin d’évaluer l’événement et d’éclairer les policiers. Leur travail est de recueillir et identifier tous les éléments de preuve physique qu’ils trouvent sur une scène de crime.
Accusations possibles
Après une poursuite de cette ampleur, le conducteur trentagénaire pourrait être accusé de plusieurs crimes. Tout d’abord, il pourrait être accusé de fuite. Le conducteur a refusé de s’arrêter lors d’une poursuite policière, ce qui figure à l’article 249.1 du Code criminel : « Commet une infraction quiconque conduisant un véhicule à moteur alors qu’il est poursuivi par un agent de la paix conduisant un véhicule à moteur, sans excuse raisonnable et dans le but de fuir, omet d’arrêter son véhicule dès que les circonstances le permettent. » Les agents de la paix ont le pouvoir d’arrestation ou de fouille lorsqu’ils ont un doute raisonnable quant au comportement d’un citoyen. Les policiers impliqués dans cette histoire devaient donc agir suite à la fuite du suspect puisque ce comportement est douteux, et surtout illégal.
Le conducteur a fait preuve de conduite dangereuse (article 249 du Code criminel) puisque sa conduite aurait pu causer des torts aux autres véhicules autour de lui. Sans entrer dans les détails juridiques, les patrouilleurs de la Sureté du Québec n’avaient pas d’autres choix que de l’intercepter puisque leur tâche consiste entre autres à faire respecter le code de la sécurité routière, en plus de prévenir la criminalité. Les infractions commises au code criminel par le conducteur sont mentionnées dans le code de la sécurité routière. Les policiers ont pour tâche de protéger les citoyens et le conducteur de 31 ans aurait pu blesser ou même causer la mort de citoyens innocents sur son passage. Il aurait également pu blesser un policier puisqu’il a été mentionné qu’il a foncé sur les policiers avec son véhicule, endommageant au passage l’auto-patrouille.
Cette histoire rappelle également un autre article présent sur ce site, dans lequel on mentionne qu’un homme a tenté de fuir la police tandis qu’un agent était accroché à son véhicule. Ces deux évènements présentent des exemples flagrants de conduite dangereuse nécessitant les services des agents de police. Dans les deux cas, les suspects auraient pu causer des torts aux citoyens à proximité et aux policiers impliqués.