Place à la cyber protection policière
Dans le nord de Toronto une opération d’agents infiltrés a été mise sur pied à la suite de la découverte d’un réseau de prostitution d’enfants âgés entre 13 et 16 ans. Ils ont vite tenté de découvrir qui étaient les hommes qui désiraient recevoir des services sexuels de mineurs.
Le «Projet Raphael» a duré quatre ans et a permis d’attraper 104 hommes. La tactique employée consistait à publier des annonces avec la photo d’enfants, pour ensuite arrêter ceux qui ont tenté de recevoir des services. L’opération a permis l’arrestation d’une centaine d’hommes. Par contre les policiers éprouvent des difficultés lors des procédures judiciaires, car il n’est pas toujours facile pour les victimes de devoir parler des épisodes qu’elles ont vécus, des événements qu’elles doivent relater. Les policiers essaient donc d’éviter d’avoir à les amener à la cour, pour leur éviter le double traumatisme qu’elles pourraient subir.
Lors des quatre années qu’a duré le projet, des centaines d’hommes d’hommes qui ont démontré de l’intérêt pour les annonces publiés par les policiers. Parmi eux seulement 104 ont continué de parler aux agents infiltrés, les autres ayant pris leurs distances lorsqu’ils ont compris qu’ils communiquaient avec des jeunes filles mineures.
La plupart des accusés n’avaient pas d’antécédents judiciaires, avaient un emploi stable, une famille et ne semblait pas être «le type de gens qu’on verrait normalement dans le système de justice criminel» ajoute Mme Orlando.
Au Québec, une méthode semblable a aussi été utilisée. L’opération ne comportait qu’un seul policier, qui a piégé une dizaine de suspects par texto. Le policier interprétait un rôle d’intermédiaire dans la communication entre les suspects et de potentielles «prostituées» de 16 ans.
Un homme en particulier s’est fait arrêter après avoir répondu à trois reprises qu’il désirait recevoir des services sexuels de filles de 16 ans. Le suspect s’est fait arrêter une fois à l’intérieur de la chambre d’hôtel, le lieu de rendez-vous que le policier infiltré avait fixé.
Quand il s’agit de cyber crime les policiers doivent innover. Le fait de retracer un texto, un appel et même une adresse IP permet maintenant au policier d’attraper ces personnes qui se sentent en sécurité derrière leur écran.
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