Attentats à Bruxelles: faille dans le système
Dans l’après-midi du 18 mars 2016, à Molenbeek près de Bruxelles, les forces de sécurité belges ont procédé à l’arrestation d’un des hommes le plus recherchés d’Europe. Cet homme, Salah Abdeslam, était en fuite depuis les attentats qu’il y a eu le 13 novembre 2015 à Paris. Cette arrestation a été très médiatisée puisque cet individu était en cavale depuis cet attentat en France. Cependant, seulement 4 jours après cette arrestation, c’est Bruxelles qui a été à son tour victime des attaques djihadistes revendiquées par l’organisation État islamique. Il y a eu des explosions dans l’aéroport de Bruxelles-Zaventem ainsi que dans le métro de Maelbeek. Ces attaques ont fait au moins 30 morts et plus de 200 personnes blessées.
Ces deux attentats ont soulevé plusieurs débats face à l’efficacité des dispositifs de renseignement dans la surveillance et la sécurité chez le gouvernement belge. Depuis que les enquêtes ont permis d’obtenir comme information que l’attentat à Paris eût été planifié à Bruxelles, la Belgique a annoncé un ajout budgétaire de 400 millions d’euros afin de renforcer toutes ses capacités en matière de sécurité publique. Cependant, depuis le 13 novembre, les spécialistes réfutent ces actions en disant que cet attentat directement en Belgique démontre que les autorités belges « n’ont pas encore renforcé leur main » dans la partie violente qui se joue contre les djihadistes. Il y a donc plusieurs critiques vis-à-vis le gouvernement belge concernant la protection contre les djihadistes.
On critique la Belgique d’avoir un retard à rattraper. Ce retard est percevable dans le nombre d’agents attitrés aux services de renseignement au pays. Au nombre d’environ 600 agents, ils sont trois fois moins nombreux que les Pays-Bas. Cette critique ce fonde essentiellement du fait que selon les données enregistrer par l’International Centre for the Study of Radicalisation and Political Violence, la Belgique est le principal pays ayant des combattants étrangers en Syrie et en Irak («djihadistes») selon le nombre d’exilés par million d’habitants. Il y a donc un problème qui doit être réglé afin de mieux répondre à la sécurité publique. Une chose ralentissant cette protection et la multiplication des d’institutions: le pays est divisé avec six Parlements ainsi que de 193 forces de police, ce qui ne favorise pas le partage de l’information. Cela est tout le contraire chez le Canada ou la Gendarmerie royale du Canada ainsi que le Service de renseignement de sécurité du Canada peuvent travailler de concert afin de mieux récolter l’information afin de bien la transmettre entre les différents organismes de renseignement.

Soldats belges à Bruxelles Photo: Radio-Canada
Un autre problème que l’on peut retrouver en Belgique est la présence d’un marché noir d’arme à feu. Selon les statistiques policières, environ 6000 armes à feu illégales sont saisies chaque année ce qui est presque équivalent au Français qui eux on une population de 6 fois plus d’habitants.
De plus, plusieurs communautés et quartiers ont des difficultés économiques et sociales où les musulmans sont surreprésentés. Ils ont donc tendance à se marginaliser ce qui faciliterait la tâche des recruteurs du groupe armé État islamique. Ces populations sont donc affectées par leur territoire puisqu’en plus du haut taux de chômage chez les jeunes, il est très difficile pour eux de bien vivre et ils font souvent face à des crises identitaires.
Bien que plusieurs problèmes au niveau de l’environnement et de la sécurité des gens aient été mentionné ci-dessus, il faut être conscient qu’il est pratiquement impossible de surveiller la totalité de la population afin de régler une fois pour toutes les attaques terrorismes. Même si l’on possède des informations sur les futurs terroristes, il est difficile de prévoir leurs actions, et ce même s’ils sont étroitement surveillés. Cela peut aussi arriver quand un individu est inconnu des renseignements policiers comme il a été le cas à la mosquée de Québec. Cependant, afin d’être prêt à toute éventualité, il pourrait être possible et il est nécessaire pour la Belgique et tous les autres pays du monde de renforcer leur sécurité et augmenter l’efficacité des dispositifs de renseignement.