Le travail de la police dans l’affaire Daphné Boudreault
Le meurtre de la jeune Daphné Boudreault, 18 ans, en fait parler plusieurs depuis le mercredi 22 mars.
Anthony Pratte-Lops, l’ex petit copain de 22 ans de la victime, a été formellement accusé de son meurtre prémédité, aujourd’hui le 23 mars, au palais de justice de Saint-Hyacinthe. La petite communauté de Saint-Hilaire est assurément ébranlée, mais elle se pose également la question suivante : est-ce que l’assassinat de la jeune aurait pu être évité ?
Ce sont les agents de la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent qui étaient sur le dossier. En fait, ils auraient reçu un appel plus tôt le mercredi de la part de la victime qui ne se sentait pas en sécurité avec les comportements de son ex-copain. Le suspect était allé l’importuner à son emploi au dépanneur. Les policiers ont été contactés au même moment et sont parvenus sur les lieux pour en faire le constat. Lorsque le suspect a décidé de partir, un des agents de la paix a laissé un numéro de téléphone à la jeune fille avec son nom dessus en cas de problème. François doré, ex policier de la SQ et analyse des affaires policières, explique, lors de son entrevue à Radio-Canada, que ce genre de situation arrive beaucoup trop souvent au Québec. Par contre, le plan d’action gouvernemental, depuis 2012, auquel le ministère de la Sécurité public participe, assure que les policiers doivent s’assurer de la sécurité de la personne et de l’orienter vers une ressource qui peut l’aider en cas de besoin.
Il est important de parler du pouvoir des policiers dans cette affaire, car ce pouvoir aurait pu éviter un crime, selon plusieurs. Pour François Doré, les policiers se doivent d’aller de l’avant et de lire entre les lignes si la victime ne le cite pas proprement dit, considérant que le suspect a déjà été violent verbalement devant les policiers et la victime, au dépanneur, dans la même journée. Selon l’analyste, les policiers auraient également dû tenir compte des propos haineux du jeune homme diffusés sur les réseaux sociaux à propos de son ancienne copine. Tout cela agit au nom de la prévention un peu comme le veut notre style de police au Québec.
Pour savoir si les policiers n’auraient pas négligé le dossier, le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) prend en charge le dossier sur l’intervention des policiers de la Régie intermunicipale.
Le BEI a pour mission, selon le site gouvernemental officiel : de faire enquête, à la demande du ministre de la Sécurité publique, dans tous les cas où une personne autre qu’un policier en service, décède ou subit une blessure grave ou est blessée par une arme à feu utilisée par un policier lors d’une intervention policière ou durant sa détention par un corps de police. Comme mentionné sur le site, le BEI recherche activement des personnes ayant des informations sur le crime ou ayant des éléments clés pour faire avancer l’enquête.
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