BEI impliqué dans l’enquête de Daphné Boudreault

La violence conjugale est-elle une priorité de la police?
Le mercredi 22 mars 2017, à Mont-Saint-Hilaire, une femme a été assassinée dans son ancienne demeure par son ex-copain, Anthony Pratte. Le décès de la victime, Daphné Boudreault, a été confirmé à l’hôpital après qu’on l’ait retrouvée dans un appartenant de la rue Forest. En après-midi, au palais de justice de Saint-Hyacinthe, Anthony Pratte-Lops a été formellement accusé du meurtre prémédité de son ex-conjointe.
Pratte a grandement bousculé les réseaux sociaux par ses deux vidéos diffusées sur Facebook. Il mentionne qu’elle l’aurait trompé probablement avec «trois hommes». Ce dernier lui souhaite ainsi «tout le malheur du monde». Dans l’une de ses vidéos, en exprimant sa jalousie, il admet avoir piraté son compte Facebook pour accéder à ses messages privés et affirme avoir ainsi découvert ses petites aventures.
Selon une confidente, avant de se rendre au travail, Daphné Boudreault aurait rencontré son ex-conjoint et aurait eu peur. Perturbée par la situation, elle aurait contacté la police pour exprimer sa peur concernant l’agressivité d’Anthony Pratte-Lops. Toutefois, malgré ses grandes inquiétudes, les policiers de la Régie de police Richelieu-Saint-Laurent l’informent qu’ils ne pouvaient rien faire.
L’enquête a depuis été transférée à la Sûreté du Québec, qui prend la relève de la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent. Le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) mène officiellement une enquête pour comprendre la non réaction de la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent à l’égard de Daphné Boudreault. En octobre 2015, un évènement similaire est survenu lorsque Rebecca Stepan a porté des plaintes de harcèlement et de menaces répétées contre son ex-conjoint. Toutefois, la police de Regina ne semblait pas préoccupée par ses plaintes rapportées.
Pourtant, selon la régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent,
La Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent, incluant chacun de ses membres, a pour mission de maintenir la paix, l’ordre et la sécurité publique, de prévenir et de réprimer le crime et les infractions aux lois et règlements adoptés par les autorités municipales et d’en rechercher les autres. Assurer la sécurité des personnes et des biens, autant des résidents du territoire desservi que ceux qui y transitent; Assurer la sauvegarde des droits et liberté; et intervenir avec diligence et respect sont la raison d’être de notre service.
Comment est-il possible de négliger la sécurité d’une personne lorsqu’elle évoque sans aucun doute son inquiétude à l’égard de son ex-conjoint ? En faite, les proches de la victime ont été sous le choc d’apprendre que la police n’est pas intervenue au moment du drame.
L’ancien enquêteur du SPVM, Guy Ryan, a expliqué les mesures de précaution à prendre lors d’une violence conjugale. Lorsque Madame Boudreault porte plainte pour intimidation ou violence conjugale, les policiers doivent prendre au sérieux la plainte et ainsi procéder à son arrestation afin de régler le problème. Autrement, les policiers ont grandement négligé la plainte de la victime. Il est évident de croire que le modèle de la police communautaire coute excessivement chère et ce modèle semble de moins en moins présent dans la communauté. Les citoyens semblent davantage inquiets pour leur sécurité en raison de l’absence d’une police communautaire. En effet, la police communautaire pourrait être une alternative pour assurer la cohésion et la sécurité de la communauté. En d’autres mots, leurs présences peuvent grandement rassurer les citoyens et sauver des cas comme celle de Daphné Boudreault.