Un homme Noir abattu par un policier Blanc : du déjà vu

Le 7 juillet dernier, au Minnesota, un homme prénommé Philando Castille a été froidement abattu par un agent de police. Lorsque celui-ci a été mitraillé de plusieurs projectiles, Philando Castille était accompagné de sa petite-amie ainsi que de la progéniture de cette dernière. Un court-métrage viral partagé à l’échelle planétaire réalisé par la petite-amie du défunt, nous démontre aisément l’ampleur de ce terrible homicide. Nous pouvons y percevoir clairement le corps d’un homme inanimé et ensanglanté. Une femme paniquée, qui s’avère être la petite-amie de Philando Castille, s’y exclame : « l’agent de police vient d’abattre mon petit-ami sans aucune raison apparente ».

Cette terrible tragédie a débuté lorsque ledit policier a intercepté le véhicule de Castile afin d’effectuer un contrôle routier. Philando Castille a affirmé à l’agent de police, après que celui-ci lui ait préalablement demandé, qu’il détenait une arme à feu, mais qu’il avait les permis qui légalisaient le port d’arme. Lorsque celui-ci tentait désespérément d’empoigner son permis de conduire afin de le présenter à l’agent de police, celui-ci a commencé à décharger son pistolet sur l’homme.

Après avoir déchargé quatre balles sur la victime, l’agent de police continua de braquer son arme sur la victime, la laissant mourir de ses blessures. Le chef intérimaire de la police de St-Anthony, Jon Mangseth, a témoigné que le policier, Jeronimo Yandez, a tiré sur Castile sans préciser les raisons qui ont amené l’interception du véhicule ni celles qui pouvaient justifier l’usage du pistolet.  De son côté, le gouverneur du Minnesota, Mark Dayton a affirmé que «tout indique que la réponse de la police a été démesurée».

Des proches ont identifié la victime comme étant Philando Castile, âgé de 32 ans.Je n’aurais jamais cru que mon fils serait tué par une personne qui était censée le protéger et le servir », a déclaré la mère de la victime, Valerie Castile, au réseau CNN.

Le président Obama a été particulièrement ébranlé lorsqu’il a appris le drame qui a amené la mort d’un autre Américain noir. Effectivement, plusieurs cas semblables ont été répertoriés la même année, ce qui a amené Obama à qualifier le phénomène de « grave problème ». Moins de quarante-huit heures avant le décès de Castile, un cas tristement semblable était arrivé. L’abus de certains agents de police vis-à-vis la communauté minorité représente un fardeau pour les États-Unis. Le président Obama demandé aux corps policiers de s’attaquer à ce fardeau qui pèse sur les épaules du pays.

Le Washington Post a effectué des recherches afin de calculer quelle population est plus à risque d’être abattue par les policiers. Selon leurs récentes données, les individus noirs auraient plus de chance d’être abattus par les policiers que les individus blancs. Effectivement, selon leurs récentes données 6.5 Américains noirs sur 1 000 000 seront tués par des policiers tandis que seulement 2.5 Américains blancs sur 1 000 000 seront abattus par les policiers.