Programme d’accompagnement pour les agents du SPVQ
Les services dédiés à la protection de la population du Canada ont maintenant conscience que la santé mentale de leurs employés est primordiale et qu’ils doivent leur faire attention. Malheureusement, ça n’a pas toujours été le cas.
Il y a seulement un faible pourcentage de la population qui a réellement conscience que la violence est plus proche qu’on le croit, par exemple la brutalité de la mafia, ou encore des gangs de rue. Qui aurait cru qu’un étudiant de l’Université pouvait commettre un attentat lors d’une réunion religieuse? Il arrive cependant que les forces armées et les services de protection aux citoyens aient affaire à des cas se rapprochant plus de la fiction que du réel. Que ce soit un soldat qui meurt, un collègue de travail, un citoyen qui se suicide devant vos yeux, un enfant en bas âge que vous retrouver mort ou une personne mutilée ou décapitée, votre mental en est gravement affecté. Des troubles de stress post-traumatique (TSPT) peuvent donc se manifester et les services dédiés à la protection de la population comme les forces armées, la SQ, la GRC et les autres corps de police doivent donc s’y attendre et prévoir un plan d’action.
Dans le cas de la GRC, elle a déjà eu des problèmes puisque ses services d’aides étaient inexistants. Ses membres ont maintenant accès à 11 bureaux de service de santé et peuvent aller se faire traiter dans une des neuf cliniques d’Anciens Combattants Canada pour traumatismes liés au stress opérationnel. Cependant, il est important de se demander quels sont les services offerts aux policiers de la ville de Québec que nous croisons quotidiennement?
En ce qui concerne le service de police de la ville de Québec, il a récemment remporté le prix de l’excellence pour l’aide psychologique qu’il apporte à ses employers. Le prix a été délivré par la Commission de la santé mentale du Canada puisque le SPVQ a réussi à mettre en place le programme En route vers la préparation mentale (RVPM). Ce programme a été implémenté pour la première fois en français dans notre capitale nationale. Le RVPM a d’abord été intégré par les forces armées canadiennes parce que ses méthodes «contribuent à réduire la stigmatisation des maladies mentales, qu’elles incitent les personnes à se faire soigner, qu’elles suppriment les obstacles bloquant l’accès aux soins». Il est clair que le programme est adapté aux employés du SPVQ vivant des situations beaucoup moins stressantes et intenses que pour les forces armée canadiennes.
Néanmoins, le SPVQ n’hésite pas à offrir d’autres services pour que les agents puissent garder un bon équilibre psychologique. Un programme de pairs aidants constitué de 16 employés du service est en place pour offrir un support psychologique de base. Étant donné leurs compétences, ils ne peuvent s’occuper que d’un nombre restreint de cas. Par exemple, le suivi psychologique de l’unité d’Exploitation sexuelle des mineurs, des policiers dont leur collègue de travail est décédé ainsi que la mort d’un suspect sont gérés par des mesures spéciales.
Bien que plusieurs mesures soient mises en place par le Service de police de la Ville de Québec, l’attitude des policiers envers ces services reste primordiale. Il est nécessaire que les policiers soient poussés vers ses services. En plus d’être bénéfique pour la santé mentale du policier souffrant de stress ou de traumatisme, la famille proche du malade pourra se développer dans un environnement beaucoup plus sain et l’employeur en tirera aussi des bénéfices.
Si notre monde est bien au travail, qu’il est engagé, mobilisé et reconnu par les pairs, les supérieurs et les citoyens et nos supérieurs, il va être performant.
Sophie Bégin – Directrice adjointe aux affaires institutionnelles du Service de police de la Ville de Québec
De ce fait, il sera non seulement en santé physique, mais aussi psychologique.
La résilience des policiers exposés à la violence et à des événements hors du commun joue un rôle majeur sur les actions qu’ils entreprennent et donc sur l’image que les citoyens se font de ceux-ci. Avec l’arrivée des séries policières québécoise, il est possible de remarquer l’intérêt grandissant des Québécois pour la police. Cependant, il est important que les informations transmises par les médias, portant sur la police, n’influencent pas la perception de la population envers celle-ci. Un esprit critique et une opinion indépendante de la médiatisation policière sont de mise.