GRC : plusieurs armes volées et disparues

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Une tentative de meurtre à Winnipeg en 2015 a fait réagir. La victime, une adolescente de 16 ans, a été atteinte à la poitrine par une arme semi-automatique appartenant à un agent de la GRC. L’assaillant avait volé l’arme à feu sur la banquette arrière de la voiture de l’agent Chris McCuen. Calli Vanderra fut hospitalisée trois semaines suite à de graves blessures aux poumons et à la rate. La famille de la jeune femme a intenté une poursuite contre le sergent et la GRC, puisque l’arme était sans surveillance et à la vue. Deux éléments bien connus pour faciliter le calcul coûts/bénéfices et donc le passage à l’acte d’un potentiel criminel.

Depuis 2008 jusqu’à mars 2016, 48 armes à feu ont disparu et 12 ont été volées. 35 pour cent de ces 60 armes ont disparu en nature au courant de l’année 2012 seulement.  C’est l’arme de service des agents, soit le Smith & Wesson 5946, qui a été la plus volée, au cours de cette même période de temps, pour un total de 11 vols. L’arme la plus souvent perdue, quant à elle, est le fusil à pompe Remington 870. Une arme souvent retrouvée dans les voitures de patrouille. La disparition de ce type de «Shotgun» fut déclarée à 18 reprises, dont 8 en 2012. Outre ces deux types d’armes, neuf autres modèles comptent parmi les armes manquantes de 2005 à 2008, selon un document de la GRC. Ce ne sera d’ailleurs pas la seule fois que la GRC se retrouvera dans une situation délicate!

La perte d’arme ainsi que le vol de ces dernières peuvent survenir lors de différentes circonstances. Malgré la peur que la perte d’arme peut semer dans les communautés, selon un agent de la GRC, certaines armes pourraient avoir été égarées dans des locaux de la GRC lors d’un déménagement. De plus, la plupart du temps, les vols ont lieu dans le véhicule personnel d’un agent, dans leur véhicule de patrouille, dans leur maison ou chambre d’hôtel, selon Terry McKee. Cependant, ce n’est pas un phénomène qui arrive régulièrement. En 30 ans de carrière, Terry McKee n’a été conscient que de deux vols d’armes, qui ont eu lieu dans la maison d’un agent. En outre, les politiques quant à l’entreposage des armes à feu de services sont constamment revues et améliorées afin de prévenir le mieux possible ce type de délit. Les policiers sont d’ailleurs tenus de placer leurs armes en lieu sûr, afin d’éviter tout incident. Selon la porte-parole de la GRC, Annie Delisle, « La GRC tient des dossiers précis et complets sur ses armes à feu. Les membres sont tenus de signaler la perte ou le vol d’une arme à feu. […] »

Un des rôles les plus importants concernant la GRC depuis la date de sa création, est la prévention de la criminalité. Aujourd’hui, un patrouilleur de la GRC passe la plus grande majorité de son temps sur les affaires administratives ainsi que sur la prévention de la criminalité contrairement à la croyance populaire selon laquelle ces derniers passent plus de temps sur des affaires criminelles. Plusieurs autres mythes sont d’ailleurs liés à la police, comme la réduction de la criminalité, son rôle proactif, et que les sociétés ont besoin de la Police afin d’éviter que les communautés ne deviennent chaotiques.

Annie Delisle a aussi mentionné que : « Si la perte ou le vol découle du mauvais usage ou du maniement ou de l’entreposage non sécuritaire de l’arme à feu, diverses mesures disciplinaires, allant des simples correctifs à des mesures graves, peuvent être prises contre les membres selon les circonstances générales de l’affaire ». Bien entendu, les policiers sont responsables de leurs armes. En cas d’incident, ces derniers peuvent faire face à des accusations criminelles. La GRC prend très au sérieux les pertes et les disparitions d’armes à feu pour la sécurité des citoyens.