Le contrôle policier des manifestations anti-Trump

Depuis l’inauguration du nouveau président américain, de nombreuses protestations se font entendre dans les médias et dans les rues. Plusieurs manifestations contre les idéaux de Donald Trump qui ont donné du pain sur la planche aux policiers.

Prenons exemple sur son inauguration,  son garde du corps a utilisé un faux bras pour camoufler une arme automatique sous son manteau. Ce genre de geste justifie comment certaines personnes peuvent trouver drastique son comportement et ses procédures. Trump semble donc avoir un don de s’attirer l’attention d’une manière peu commune et les frictions commencent à s’y faire sentir.

Dernièrement, on parle de dizaines de manifestations et de milliers de personnes qui  se sont retrouvées dans les rues criant leur rage. On parle même peut-être du plus grand rassemblement que les États-Unis ont connu de leur histoire récente.  Les corps policiers ont donc eu besoin de mobiliser de nombreuses troupes pour contrôler la population: on parle ici d’environ 28 000 agents de la paix qui ont du faire face à des milliers de protestataires. Ces nombreuses manifestations ont en effet débordé et causé des dégâts et du grabuge en quantité incroyable, forçant les policiers à utiliser la force et ainsi procéder à l’arrestation d’au moins 217 manifestants.

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Il est important  de comprendre que ces protestations ne visaient pas seulement l’élection du nouveau président et ses idées: près d’une centaine d’autorisations de manifestations ont été remises en une seule fin de semaine pour toutes sortes de causes adjacentes,  partant de l’environnement jusqu’au droit de la femme, de  la libération des terres palestiniennes vers le droit à la liberté et plusieurs autres.

Tous les ingrédients étaient présents pour prédire les émeutes. Cependant, les autorités ont continué à remettre des autorisations de manifestations en sachant très bien que de nombreux manifestants clandestins en profiteraient pour incorporer certaines marches qui au départ, étaient pacifiques. Les autorités ont donc préféré rendre la tâche plus difficile aux policiers qui ont dû utiliser tout leur arsenal pour contrôler les foules plutôt que de prévoir l’inévitable et d’agir en conséquence pour éviter la chose.

Comme l’article de ce blogue intitulé La police de Chicago coupable d’«usage excessif de la force» en fait part, une ville américaine est déjà dans l’eau chaude pour des situations rapportées par la population où une force jugée excessive fut observée dans des altercations entre policiers et civils.

Ces nombreuses manifestations sont donc de multiples occasions qui poussent la police à faire usage de violence et ainsi offrir encore une possibilité de mettre les autorités dans l’embarras.  Ce genre de situation compromet  malheureusement certains des principes de base des policiers tels d’agir en prévention, utiliser la violence comme dernier recours ou encore d’avoir la coopération du public.  Lorsque l’on regarde le principe d’utiliser la violence comme dernier recours, il est pour eux impossible ou presque de contrôler une si grande masse de gens sans utiliser une quelconque crainte chez les manifestants. Cependant, il y a un effet de masse qui peut se produire et les policiers viennent à ne plus voir les individus devant eux, mais bien un groupe qui forme un tout, ce qui augmente les risques de violence sur les manifestants. Sans oublier que dans un mouvement de masse, les crimes sont très fréquents parce que leurs auteurs croient être à l’abri. Par exemple, les organisateurs avaient prévu distribuer environ 4200 joints pour les manifestants, où la consommation publique n’est toujours pas légale. S’ajoutent à ceci les innombrables cas de vandalisme.

De plus, des manifestations avec une aussi grande ampleur telle « une marche des femmes » prouvent qu’un un bon nombre de citoyens ne sont pas en accord avec les autorités. Autrement dit, il y a un risque de problème au niveau de la coopération entre les civils et policiers qui, si il est mal géré, peut mener à des problèmes beaucoup plus gros encore que des manifestations violentes. Ceci nous pousse à nous demander, si l’autorité de l’État n’est plus respectée, qui pourra la faire appliquer?

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