Menaces contre la mosquée de Québec: aucune piste n’avait été négligée

Dernièrement, plusieurs événements portaient directement atteinte aux gens qui prient dans les mosquées du Québec. En 2011, des croix gammées et plusieurs graffitis ont été peints sur les murs de mosquéeS. Ensuite, en juin dernier, des personnes ont déposé une tête de porc à l’entrée du Centre culturel islamique de Québec. Quelques semaines suivant le ramadan de 2016, de faux dépliants d’information à l’égard des musulmans (tracts islamophobes) ont été déposés dans plusieurs boîtes aux lettres desrésidents de Québec. Ceux-ci expliquaient l’association que pouvait avoir la communauté musulmane et les groupes terroristes. De plus, plusieurs femmes voilées sont victimes d’intimidation et de harcèlement et de gestes déplacés, tel que se faire cracher au visage.

On peut donc se demander si cette attaque aurait pu être évitée, puisque plusieurs avertissements avaient déjà été envoyés à la communauté musulmane auparavant. Robert Pigeon, le nouveau chef du Service de Police de la Ville de Québec, affirme que les suivis ont tous été faits de manière impeccable.

La police de Québec a coopéré avec plusieurs groupes importants pour évaluer ces nombreux conflits, dont l’Équipe intégrée de la sécurité nationale (EISN), dont fait partie du Service canadien de renseignement de sécurité (SCRS) et qui est sous la gestion de la GRC.

La Sûreté du Québec a également affirmé qu’il n’y avait aucun lien à faire entre les précédents actes islamophobes et l’attaque à la mosquée.

La Gendarmerie Royale du Canada continue d’évaluer le risque comme étant «modére» et affirme qu’il n’y avait pas de menace spécifique pour le Québec.

Depuis quelques années le SPVQ a aussi augmenté la surveillance autour des mosquées de Québec, ce qui a permis aux policiers de mieux apprivoiser les lieux et de connaître les gens fréquentant ces endroits. Le maire Labeaume a lui aussi affirmé que toutes les plaintes ont toujours été prises au sérieux et que si la population a cru qu’elles ne l’étaient pas, c’est simplement que les médias n’ont pas informé les gens du développement des pistes – entre autres parce que plusieurs informations confidentielles devaient rester entre les mains de la police. Par exemple, les personnes responsables de l’enquête n’ont pas informé les musulmans sur la progression du dossier de la tête de porc. Ces derniers ont pu croire que le SPVQ ne prenait pas cette piste au sérieux; et pourtant, l’événement s’était rendu jusqu’à la GRC, afin que ses spécialistes s’assurent qu’il n’y ait pas de danger pour la population.