Un homme abattu par la police à Québec
Dans la nuit du lundi 26 décembre au mardi 27 décembre « les policiers ont reçu au moins un appel concernant un homme qui circulait dangereusement à bord de son véhicule », indique le porte-parole du BEI, Martin Bonin-Charron. Cette terrible nuit s’est soldé avec la mort de l’homme en question.
La nuit des événements, les policiers ont repéré l’homme de 39 ans qui roulait dans Lévis vers 2h30 du matin. Le conducteur ne voulant s’immobiliser, les policiers ont donc dû le prendre en chasse. Le fugitif qui s’est dirigé vers Québec a permis d’avoir du renfort pour les policiers de Lévis dans la chasse à l’homme avec le Service de police de la Ville de Québec et la Sûreté du Québec.
Après une tentative échouée de faire arrêter le fuyard avec des tapis à clous, qui est une façon régulière de mettre fin à une poursuite policière, les policiers ont pu finalement le surprendre à l’angle de l’autoroute Charest Ouest et de l’autoroute Henri IV en emboutissant violemment son véhicule. L’homme qui était armé aurait lancé une hache par la fenêtre de sa voiture en direction des policiers et il en serait sorti armé de nouveau avec une machette qui aurait blessé une policière du SPVQ au bras. Après cette action, deux policiers auraient tiré sur l’homme, l’abattant. Tout ce qui semblait être une simple poursuite policière s’est terminé par la mort d’un homme, Martin Gagnon.
L’enquête a été menée par la BEI (Bureau des enquêtes indépendantes) qui était la demande du ministère de la Sécurité publique, car dans tous les cas où une personne est blessée ou décède autre qu’un policier en service, par arme à feu, par un policier dans une intervention policière ou durant sa détention par un corps de police. Les membres de ce bureau ne peuvent être des policiers en fonction. En plus, son directeur doit n’avoir jamais été policier. Cependant, les enquêteurs, eux, peuvent être des policiers à la retraite.
Une fois l’enquête terminée, le bureau doit transmettre son rapport au Directeur des poursuites criminelles et pénales, qui pourra décider de déposer ou non des accusations criminelles contre le policier en question. Les 9 enquêteurs du bureau des enquêtes indépendantes ont obtenu l’aide de la SPVM pour mener cette enquête et ils ont demandé à ce que le service de police de la ville de Montréal fournisse deux techniciens en identité judiciaire et un reconstitutionniste qui travailleraient sous la supervision des enquêteurs. Cette enquête viserait à déterminer si les informations reçues pour cette intervention policière étaient véridiques.
Une histoire semblable s’est produite le 2 décembre 2016 à Saint-Jean-sur-Richelieu. Une mère, Diane Dubé, a téléphoné en détresse au 911 signalant que son fils Matthieu Lévesque qui avait des troubles psychologiques était en crise. Une policière a été dépêchée sur les lieux. Le jeune était semble-t-il très agité et agressif. Il a même poussé la policière hors de la maison. C’est lorsqu’un autre policier est arrivé en renfort que Matthieu Lévesque aurait sorti un couteau. Refusant de poser son arme à la demande de la policière, les policiers ont fait feu en sa direction, le tuant. Le père du jeune ne comprenait pas pourquoi les policiers avaient abattu son fils, car selon lui ils ont du poivre de Cayenne, une matraque, des menottes et de la formation.
Selon la déontologie policière, article 11, le policier doit utiliser une arme et toute pièce d’équipement avec prudence et discernement. Le fait que les policiers aient le droit à un arme à feu est un véritable privilège. Par contre, le fait de dégainer son arme doit être utiliser en dernier recours, quand toutes les autres alternatives ont été épuisées, ce qui ne semble pas s’être produit pour le fuyard lévisien. Cependant, dans certaines situations, les circonstances laissent au policier peu de temps pour analyser la situation et prendre de meilleures décisions. L’article 11 inclus aussi de privilégier les armes intermédiaires comme le poivre de Cayenne de la manière enseignée et le bâton. De plus, selon le code criminel du Canada une arme est définie comme toute chose conçue, utilisée ou qu’une personne entend utiliser pour soit tuer ou blesser quelqu’un, soit le menacer ou l’intimider. Dans la nuit du 26 décembre au 27 décembre on ne connaissait pas les intentions de M. Gagnon. Cependant, en tirant un objet dangereux vers les policiers et en blessant l’une d’entre eux, on peut croire à la légitime défense de la police.
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