Le SCRS perd la trace de combattants de l’ÉI revenus au pays
Depuis quelques mois des Canadiens qui ont joint l’État islamique reviennent au Canada. Or, le Canada faisant parti des ennemis de l’État islamique, il est justifié de s’inquiéter lorsque des gens qui ont combattu pour eux reviennent au Canada.
C’est le SCRS, créé en 1984, qui a pour mandat de préserver la sécurité nationale du Canada en fournissant aux décideurs fédéraux des informations, des analyses et des conseils. Pour cela l’agence utilise des sources de renseignement ouvertes mais aussi fermées, telles que la surveillance directe, l’interception de données, la délation, l’infiltration, le contre-espionnage sont utilisées. D’ailleurs, en 2015 la controversée loi C-51 ou loi antiterroriste, a été adoptée afin de permettre au SCRS de surveiller plus efficacement et de perturber les individus qui pouvaient potentiellement constituer une menace pour la sécurité des canadiens.
Cependant, Michel Coulombe, le directeur du SCRS, a fait une annonce inquiétante le 7 mars dernier: le SCRS aurait perdu la trace de plusieurs présumés combattants de l’ÉI revenus au Canada. Un certain nombre d’entre eux auraient réussi à quitter le Canada à nouveau après leur retour. M. Coulombe explique cette fâcheuse situation en disant que même si ces gens sont sous surveillance il est impossible d’avoir un œil sur eux en permanence. Bien que certains individus reviennent et reprennent une vie normale, d’autres continuent à travailler pour l’ÉI soient en faisant du financement, de la propagande, du recrutement, etc. Ces derniers font l’objet d’une surveillance plus approfondie puisqu’ils représentent une menace.
Alors que le SCRS peine à surveiller de façon optimale tous les individus qui représentent une menace potentielle pour la sécurité du Canada, le gouvernement libéral nouvellement élu songe à revenir sur la loi C-51 qui, bien que controversée sur le plan constitutionnel, s’est avéré être un outil pour le SCRS, qui a eu recours a ses dispositions une vingtaine de fois depuis octobre dernier. Il faudra à nouveau nous demander si nous continuons de désirer donner davantage de pouvoirs aux organismes de sécurité nationale ou si nous jugeons que nos droits civiques doivent reprendre le dessus.