Mobilisation policière au CEGEP Limoilou
Différentes institutions d’enseignement du Québec ainsi que du Canada ont été, depuis quelques décennies, la cible d’attentats armés qui ont fait leur lot de victimes. Ces victimes étaient pour la plus part de simples étudiants sans défense qui assistaient à leur cours normalement sans savoir que, pour certains, leur vie allait changer et que, pour d’autres, leur vie allait se terminer. Les évènements du 6 décembre 1989 à Polytechnique, du 24 août 1992 à Concordia, du 13 décembre 2006 à Dawson ou encore plus récemment du 24 janvier 2016 à La Loche ont permis aux services policiers du pays de changer et d’améliorer leur interventions à haut risque en matière de tireur actif, mais également de comprendre l’importance de la rapidité d’intervention et de déploiement lorsqu’il est question de tireur actif.
Plus de peur que de mal!
Le 04 février 2016, peu avant 09h00 un appel a été logé à la centrale d’appel du 911 de la ville de Québec concernant de possibles coups de feu au Cégep Limoilou, campus de Charlesbourg. Les policiers du service de police de la ville de Québec (SPVQ) ont étés déployés sur les lieux rapidement afin de confirmer ou réfuter l’information concernant les coups de feu et, éventuellement, neutraliser la potentielle menace le plus rapidement possible. Près d’une dizaine de voitures de patrouille du secteur Charlesbourg et Beauport ainsi que du secteur de la Haute-Saint-Charles ont été dépêchées sur les lieux. Cette opération d’envergure a également été marquée par l’arrivée du groupe tactique d’intervention du SPVQ pour parer à une éventuelle menace.
Des élèves du cégep auraient même barricadés les portes de leur classe en mettant des bureaux devant celle-ci du local afin de se protéger sans savoir s’il s’agissait vraiment d’un tireur ou d’une autre source de bruit inconnue.
Le déploiement d’envergure c’est finalement soldé par le retrait paisible des voitures de patrouille ainsi que du GTI quelques minutes plus tard, lorsqu’ils se sont rendu compte que le bruit qui ressemblait étrangement a une détonation d’arme a feu provenait d’une chute de glace. La porte parole du service de police de la ville de Québec déclare que : « On ne prend jamais de chances. L’important c’est d’intervenir rapidement et d’être prêts.»
Niveau 4
Il est important de rappeler que le service de police de la ville de Québec est un service de niveau 4 (selon la loi sur la police). En effet il est le seul service de niveau 4 de la province de Québec, devancé par le service de police de la ville de Montréal (SPVM) qui est un niveau 5 ainsi que par la Sureté du Québec qui est seul de sa catégorie avec un niveau 6.
Le SPVQ se doit d’avoir, entre autres, un groupe tactique d’intervention qui est en mesure d’intervenir rapidement sur des évènements comme celui-ci, et ce, en tout temps. Bien que l’intervention de courte durée n’a pas nécessité l’intervention de ce groupe hautement entrainé pour faire face a des situations de tireurs actifs, ils ont, malgré leur équipement imposant, réussit à déployer leurs effectifs et être opérationnels en un peu moins de 15 minutes.
La rapidité des policiers patrouilleurs ainsi que du GTI de la police de Québec aurait pu sauver bien des vies dans le cas ou un tireur réel se serait trouvé dans les murs du Cégep Limoilou. Bien que personne ne souhaite qu’arrivent des évènements de la sorte, le professionnalisme des policiers de Québec qui sont intervenus de près ou de loin dans ce dossier est rassurant pour la population étudiante de la ville.