Vol qualifié à Granby: l’ADN un outil d’investigation au service de la justice
Rappelons les faits. Le soir du 24 juin 2014, un homme dans la cinquantaine s’est présenté cagoulé et muni d’une arme blanche à la station-service Esso de la rue Denison Est à Granby. L’homme s’était emparé du contenu du tiroir-caisse pour ensuite s’enfuir. Suite de ce braquage, les services de police de la ville de Granby ont déployé des effectifs spécialisés. Les techniciens du Service de l’identité judiciaire de la SQ ont été dépêchés sur place afin de prélever des échantillons permettant de recueillir l’ADN du criminel.
Selon le manuel de procédures en matière d’enquête de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, le service de police semble avoir bien respecté la procédure requise dans ce dossier, du début de l’appel logé aux services d’urgence jusqu’aux résultats obtenus par les prélèvements ADN. Un an après le début de cette enquête, les policiers procédaient à l’arrestation d’un individu, André Bessette, 56 ans, par confirmation de son ADN. Il a comparu sous 3 chefs d’accusation de « vol, de port de déguisement et de port d’une arme dans un dessein dangereux ». Dans ce dossier la preuve reposait uniquement sur l’ADN.
Les services dispensés par le laboratoire de médecine légale sont-ils à ce point difficile d’accès? Selon le site de la Sécurité publique du Québec, le laboratoire de médecine légale de Montréal offre plusieurs services d’analyse judiciaire, dont Biologie/ADN. Toujours selon le site de la Sécurité publique du Québec, « Le Laboratoire alimente le volet québécois du fichier de criminalistique de la Banque nationale de données génétiques du Canada. Les profils génétiques trouvés sur les scènes de crime de tout le territoire québécois sont comparés à ceux des autres provinces ainsi qu’aux profils enregistrés dans le fichier des personnes condamnées. » Dans la brochure du Laboratoire, la fiabilité de cette technique d’enquête est clairement mentionnée «…nos spécialistes effectuent des analyses au moyen d’instruments à la fine pointe de la technologie et ils arrivent à relier un suspect à un crime ou à l’innocenter. »
Qu’en est-il de la Banque de données génétiques du Canada? Selon le site de la Gendarmerie Royale du Canada : « La Banque nationale de données génétiques contribue à l’administration de la justice en faisant en sorte d’accélérer l’identification des personnes qui commettent des crimes. » C’est donc dire que ce registre contient l’aboutissement du travail d’analyse d’ADN fait en laboratoire, puisqu’il recense les profils des individus et permet de résoudre des affaires criminelles par concordance de résultats. L’ADN peut donc aider à résoudre des dossiers latents depuis plusieurs années. C’est d’ailleurs le cas du meurtre de Lawrence Kitakijick, dont le corps avait été retrouvé sans vie en août 1992 en Ontario. C’est grâce à l’amélioration des techniques d’analyse de l’ADN qu’en 2007 le dossier de la jeune fille a été repris et a conduit à une condamnation.