Un policier du SPVM arrêté pour trafic de stupéfiants

Le 12 novembre 2015, un policier du SPVM, Philippe Bonenfant, âgé de 29 ans, a été accusé de trafic de drogue. Le policier a été piégé par un agent double. Il a par la suite été arrêté par ses collègues. De plus, il a été accusé de possession d’une arme prohibée, soit un poing américain et d’avoir incité une femme à faire le trafic de stupéfiants. L’ancien policier fait aussi face à une accusation de s’être servi d’un ordinateur à des fins frauduleuses entre mars et septembre 2015 en consultant la banque de données du service de police de Montréal à ses propres fins.

Est-il surprenant qu’un policier fasse face à quatre chefs d’accusations ?

Selon l’article 258 de la loi sur la police,

‘’Le règlement de discipline impose aux policiers des devoirs et des normes de conduite propres à assurer leur efficacité, la qualité de leur service et le respect des autorités dont ils relèvent.’’

‘’ Il doit également prévoir des sanctions, y compris la destitution ou l’amende, pour le cas où un policier, directement ou indirectement, se livre à du trafic d’influence ou obtient ou tente d’obtenir une somme d’argent ou tout autre avantage en échange d’une faveur quelconque. ‘’

Nous n’avons pas tous les faits de l’événement, toutefois la conduite de monsieur Bonenfant était déloyale et inexcusable autant pour le service de police que pour la communauté.  De toute évidence, l’incitation au trafic de stupéfiants quel que soit le contexte, est une faute grave. Qu’il soit en position d’autorité ou non, il a tenté d’obtenir un bénéfice en incitant une femme à faire de la vente de drogue.

‘’ La mission du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), est de protéger la vie et les biens des citoyens; de maintenir la paix et la sécurité publique; de prévenir et de combattre le crime et de faire respecter les lois et règlements en vigueur. ‘’

Un policier doit montrer l’exemple aux citoyens en respectant et en promouvant la mission du service de police avec lequel il travaille. Nous ne sommes pas au fait des acheteurs de l’ex-policier: ses clients pouvaient être des citoyens qui achetaient pour leurs propres consommations personnelles, des petits revendeurs ou même de gros trafiquants. Dans tous ces cas, il n’en demeure pas moins que ces substances sont illicites. Donc le policier fautif allait à l’encontre de la mission des services de police en plus de commettre un crime. Étant un agent de la paix, il n’a pas respecté les limites des pouvoirs qui lui étaient attribués dans le cadre de son métier :

‘’À maintes reprises, le Comité a réitéré la nécessité, pour les policiers, de se comporter de manière à ne pas ternir la fonction policière et à bien saisir les limites de leurs pouvoirs, lesquels doivent toujours être utilisés avec circonspection.‘’

Ce n’est pas la première fois qu’un policier fait face à des chefs d’accusations ayant rapport au trafic de drogue. Récemment, un policier du SPVQ a été accusé pour trafic de cocaïne, d’abus de confiance et pour avoir utilisé de façon frauduleuse un ordinateur du service. D’ailleurs, il y a eu d’autres policiers du SPVM qui ont aussi fait face à des chefs d’accusations. En effet, le sergent André Thibodeau qui avait 25 ans d’expérience, a été arrêté dans une affaire de paris illégaux liés au crime organisé italien. Il a été accusé par la suite de gangstérisme, complot, bookmaking, entrave à la justice et abus de confiance. Un autre policier, Amir El Alfy, avait plaidé coupable pour avoir importé illégalement 250 comprimés de Cialis et de Viagra pour sa consommation personnelle.