Une surveillance accrue sur les réseaux sociaux pour assurer une sécurité nationale ?

Le progrès des moyens de communications, soit par l’intermédiaire des médias sociaux ou par les réseaux sociaux, a marqué une hausse de l’utilisation de l’internet dans divers domaines. Notamment, au recrutement et à la radicalisation des membres du djihadiste pour commettre des actes de violence.

Par exemple, la tuerie à Paris qui visait le journal satirique Charlie Hebdo a fait une douzaine de morts, il y a plus d’un an. Ou encore, la fusillade en Californie, le 12 mai dernier, qui a provoqué le décès de 14 personnes innocentes. Ces gestes gratuitement violents ont occasionné des mesures de sécurité prises par la France. Effectivement, le plan Vigipirate consistait à assurer la sécurité à l’intérieur du pays. Les initiatives de changement envisagées par l’État européen, pour contrer l’état islamique, étaient, dans un premier temps, le renseignement de sécurité et la prévention des attaques envers le pays. La France a affecté environ 20 000 gendarmes, policiers, et militaires dans divers établissements (culte religieux, école non laïque), afin de renforcer ses vulnérabilités. Néanmoins, les mesures adaptées du pays n’ont pas suffisamment stoppé les activités puisque, moins d’un an après, le 13 novembre 2015, 130 personnes ont perdu la vie dans un attentat terroriste.

À cet effet, le gouvernement américain a l’intention d’élargir le mandat de surveillance des autorités avant que la situation ne se révèle dangereuse. Ceci a pour but de ne pas se retrouver dans les mêmes circonstances catastrophiques qu’a vécues dernièrement la Ville lumière. Pour se faire, une réunion a eu lieu le 8 janvier dernier à Silicon Valley, à San José, afin d’y étudier l’ample utilisation des réseaux sociaux par le groupe État islamique. Entre autres, Apple, Facebook, Google, Twitter, Linkedln, Dropbox, Microsoft et YouTube ont participé à cette même réunion. De plus, on notait la participation d’organismes gouvernementaux tels que la ministre de la Justice (Loretta Lynch), le chef du FBI (James Comey), le directeur de l’Agence nationale de sécurité (NSA) et le premier ministre Barack Obama représenté par le secrétaire de la Maison-Blanche, Denis McDonough. En bref, l’objectif était de raisonner sur la présence de cette déviance religieuse sur les réseaux sociaux.

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Quant à elle, la mission principale consiste à lutter contre la radicalisation, en ripostant aux activités extrémistes et en empêchant le recrutement via l’internet. Pourtant, les autorités sont très limitées dans leurs pouvoirs. Par exemple, ils sont autorisés à effectuer des patrouilles dans la ville pour prévenir, maintenir la paix et protéger les citoyens. Or, la menace de «cyber-recrutement» est de tout autre nature et nécessite donc une autre forme de policing. Cependant, lorsque vient le temps de s’y attaquer, certains principes viennent limiter leurs démarches : la liberté d’expression, la protection de la vie privée et la confiance des consommateurs dans les nouvelles technologies.

Pour prévenir la déviance, l’effort principal consiste à compliquer la tâche aux terroristes qui utilisent l’internet comme moyen de communication. Ils utilisent les réseaux sociaux pour convaincre des individus d’adhérer à leur idéologie, au point d’accepter de sacrifier leur vie pour commettre un acte de terrorisme. Pour les djihadistes, ce sacrifice représente une garantie d’accès au paradis.

En somme, cette menace omniprésente, qui sème la crainte et l’inquiétude par l’intermédiaire des médias sociaux, pousse les services de sécurité à tenter de s’allier aux géants de l’internet. Leur but commun est de prévenir et de stopper le recrutement et la propagande de l’État islamique. Par contre, cette initiative fait face à un obstacle de taille: pourra-t-on assurer le public que cette nouvelle surveillance massive et censure d’Internet ne représente pas une attaque frontale contre leurs droits civiques sur la Toile? La réponse française du 13 avril dernier ne permet aucun optimisme.