Nouvelle équipe intégrée de lutte contre le terrorisme
Une équipe intégrée, (EISN) a été mise sur pied par la GRC et est maintenant en poste dans la ville de Québec. Cette équipe, constituée essentiellement d’enquêteurs, a pour mandat de neutraliser d’éventuelles menaces de nature terroriste qui pourraient planer sur la vieille capitale. D’ailleurs, sa mise sur pied s’inscrit dans le contexte de lutte contre le terrorisme et dans le contexte d’émergence des groupes radicaux.
La présence de ce corps d’enquêteurs dans la ville de Québec permettrait une intervention rapide dans le cas où certaines informations laisseraient croire à un danger imminent. En outre, l’équipe intégrée aurait aussi pour fonction d’enquêter sur des renseignements ayant trait à la menace terroriste. D’ailleurs, il n’est pas étonnant que les événements ayant eu lieu à St-Jean-sur-Richelieu et à Ottawa nous soit ici rappelés pour justifier la mise sur pied de la nouvelle escouade d’enquêteurs à Québec. D’autre part, il est à noter qu’une telle équipe a déjà existé dans la vieille capitale suite aux événements du 11 septembre et en réponse à l’émoi que ces événements avaient causé.
Malgré ce redéploiement, la caporale Caroline Côté assure qu’il n’y a pour l’instant aucune menace concrète à Québec et justifie la mise sur pied de cette nouvelle équipe par la hausse générale de sécurité instiguée par les gouvernements. La création de l’équipe serait aussi une réponse aux plaintes qui se sont fait nombreuses en vue de rehausser la sécurité.
Finalement, La caporale Côté invite les citoyens à fournir des renseignements laissant croire à une menace pour la sécurité et affirme que de telles informations sont capitales pour lutter contre le terrorisme. D’ailleurs, elle nous fait part de l’existence d’une ligne directe pour transmettre des informations qui, semble-t-il, sont toutes examinées.
D’abord, l’équipe intégrée semble avoir plusieurs fonctions, notamment au niveau opérationnel et d’application de la loi. En effet, l’équipe nous est d’abord proposée pour maximiser la vitesse de réponse dans le cas où un attentat serait sur le point d’être commis. Par ailleurs, on nous parle aussi d’enquêtes spécifiques au terrorisme qui orienteraient les activités de l’équipe intégrée pour aller au devant des radicaux tapis dans l’ombre.
Toutefois, il est intéressant de savoir que la dernière fois qu’une telle équipe a été activée c’était pour faire suite au événements du 11 septembre. De ce fait, on peut relever les points communs de cette situation à celle plus actuelle entourant les événements de St-Jean-sur-Richelieu et d’Ottawa. Dans les deux cas on instaure une équipe dans un contexte d’émoi populaire et dans un contexte où la sécurité semble insuffisante pour se défendre contre de futurs attentats terroristes. Cet émoi populaire peut d’ailleurs certainement expliquer la rigidité des nouvelles politiques en matières de sécurité et les plaintes formulées à l’intention des services policiers.
Par ailleurs, pour justifier les actions menées par l’équipe intégrée, soit la récolte d’information pour faire gonfler les banques de données ou les enquêtes qui se veulent proactives et orientées sur des potentiels auteurs de crimes, on nous rappelle un cas où de telles actions se sont avérées efficaces. En effet, le cas Abassi nous est rappelé pour montrer l’utilité du renseignement – cas qui est pour le moins douteux.
Finalement, la mise sur pied d’une équipe intégrée dans la capitale est une démarche stratégique pour faire face à un risque, fondé ou non, mais certainement fortement ressenti par la population et par les gouvernements.
Jean Jr Trudelle