Opération sécurité routière sans frontières: une présence policière accrue pour Pâques

Du 17 au 21 avril, la Sûreté du Québec augmente sa présence sur les routes dans le cadre de l’opération «sécurité routière sans frontières». Les conducteurs font donc l’objet d’une surveillance massive pendant le congé de Pâques. Analysons ensemble les motifs pour lesquels la SQ maintient l’ordre sur les routes durant cette période de l’année ainsi que les stratégies employées à ces fins.

Depuis jeudi dernier, le 17 avril, les policiers sont très présents sur les routes en raison de cette longue fin de semaine de Pâques. Le Québec n’est pas le seul à s’impliquer dans cette opération Catalyseur. À ce sujet, la Sûreté du Québec est en partenariat avec la police provinciale de l’Ontario ainsi qu’avec les services de police des états américains de New York, du Vermont, du Maine et du New Hampshire. L’opération «sécurité routière sans frontière» en est déjà à sa 4e édition cette année. Tout au long de cette opération, les policiers surveillent plus particulièrement les comportements qui se classent parmi les causes d’accidents mortels afin de les éviter. Autrement dit, les patrouilleurs porteront une attention accrue chez les contrevenants qui ne porteront pas leur ceinture de sécurité, qui utiliseront leur cellulaire au volant, qui auront les facultés affaiblies ou qui dépasseront les limites de vitesse.

Image

Un élément essentiel du maintien de l’ordre est la prévention. Ainsi, la police essaie d’être active avant qu’une infraction soit commise. Dans ce cas-ci, la Sûreté du Québec ainsi que ses partenaires font de la prévention par leur présence sur les routes. De plus, les policiers ont adopté le style de la police intensive dans le but de s’attaquer au moindre désordre qu’ils détectent sur les routes.

Par cette vaste opération, les policiers ont deux visées. Dans un premier temps, ils souhaitent inciter les conducteurs à respecter les lois qui sont en vigueur et à se comporter courtoisement. Cela s’applique plus particulièrement aux abords des postes frontaliers où la patience est mise à rude épreuve, ce qui entraîne des comportements téméraires de la part des conducteurs. Puisque l’impulsivité et l’aspect calculateur sont dans la nature de l’être humain, il est impératif de le menacer de sanction, car c’est le seul moyen de contrôler son comportement. Ainsi, la présence policière sur les routes est présentée comme une forme de menace pour les conducteurs qui doivent bien se comporter pour ne pas se faire arrêter. D’ailleurs, les policiers canadiens et américains rappellent que «le risque de se faire intercepter est le même partout». Cela dit, la simple présence visible de la police préviendrait les infractions au Code de la route en dissuadant les automobilistes. Par contre, un sondage effectué par TVA Nouvelles révèle que les conducteurs n’influencent pas leur conduite en fonction du fait que la police soit plus visible en cette fin de semaine. La patrouille préventive n’aurait donc aucun effet significatif sur la prévention des infractions routières d’après les conducteurs.

Dans un dernier temps, les patrouilleurs visent à accroître la vigilance des automobilistes compte tenu de l’achalandage souvent présent dans la circulation durant les fins de semaine de quatre jours. En effet, c’est lors des longs congés que l’on remarque que les conducteurs se font plus nombreux sur les routes. Le risque d’accidents graves est ainsi considérablement augmenté. Étant donné que la sécurité des automobilistes est plus à risque à ce temps-ci de l’année, les corps policiers choisissent d’adopter le style de la police intensive. La principale raison qui motive les policiers à adopter ce style est pour améliorer la «qualité de vie» des citoyens. Par contre, cette qualité de vie est affectée par les désordres «comportementaux illégaux» qui ont lieu sur les routes telles que le cellulaire au volant, les facultés affaiblies par la drogue ou l’alcool, les excès de vitesse et le non-port de la ceinture de sécurité. Étant donné que ces désordres peuvent causer des accidents mortels, ils nuisent inévitablement à la qualité de vie des conducteurs. Conséquemment, la nouvelle police intensive emploie plusieurs stratégies afin de contrer ces désordres. Tout d’abord, on maximise l’efficacité des ressources en déployant ses effectifs en fonction des besoins immédiats. Le besoin immédiat, dans ce cas-ci, est le désordre sur les routes occasionné par la longue fin de semaine de Pâques. La police intensive établit également des points chauds pour lesquels ils jugeaient que le risque était plus accru. Ces points chauds se trouvent à être les postes frontaliers, comme mentionné plus haut, en raison de l’impatience des automobilistes qui s’y trouvent et qui les poussent à adopter des comportements téméraires, comme sortir de la voiture qui se situe au milieu de la route par exemple. Finalement, la SQ et ses partenaires font de la surveillance intensive en augmentant les ressources humaines sur le terrain. De plus, cette surveillance est accompagnée d’interventions immédiates. Notamment, le vendredi 18 avril, déjà 325 constats d’infractions ont été donnés en Montérégie en quelques heures seulement, principalement pour des excès de vitesse.

Pour résumer, la Sûreté du Québec et ses partenaires chercheraient à maintenir l’ordre de manière plus intensive pendant les congés de Pâques pour deux raisons. La première raison est pour dissuader les conducteurs de commettre des infractions au Code de la route et ainsi être respectueux des lois. Pour ce faire, la simple présence visible des patrouilleurs devrait suffire. Par contre, les conducteurs ne sont pas du même avis. La dernière raison est pour améliorer la qualité de vie des conducteurs. Les stratégies utilisées pour répondre à cette visée sont la surveillance intensive ainsi que la maximisation de l’efficacité des ressources. Bref, soyez prudents sur les routes en fin de semaine!